Washington ne s'opposera pas à une action militaire d'Israël contre l'Iran Le Temps-Agences - Le guide suprême iranien Ali Khamenei a averti hier les dirigeants occidentaux qu'ils s'exposaient à de vives réactions de Téhéran contre leurs ingérences dans ses affaires intérieures. "Les dirigeants des pays arrogants, ceux qui mettent leur nez dans les affaires de la République islamique, doivent savoir que, quelles que soient les divergences au sein du peuple iranien, quand vous l'ennemi vous en mêlez, le peuple formera un poing serré contre vous", a-t-il dit lors d'une allocution publique, retransmise par la télévision. "La nation iranienne met en garde les dirigeants des pays qui tentent de profiter de la situation. Attention, la nation iranienne réagira", a-t-il ajouté. Les dirigeants iraniens ont accusé les pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, d'avoir cherché à déstabiliser leur pays lors des troubles qui ont suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad le mois dernier. "Nous examinons les remarques et les comportements inopportuns de ces gouvernements et (le résultat) aura certainement un impact négatif sur les relations de la République islamique avec eux dans l'avenir", a-t-il ajouté selon la télévision. L'ayatollah Khamenei a fait ces déclarations alors que Londres a confirmé qu'un huitième employé de son ambassade à Téhéran, sur neuf arrêtés à l'occasion des troubles post-électoraux, avait été libéré. La Grande-Bretagne réclame la libération du dernier Iranien détenu, un analyste politique. Selon son avocat, il a été inculpé d'activités contre la sécurité nationale de l'Iran. L'opposition a accusé le pouvoir de fraude lors de la présidentielle du 12 juin et d'énormes manifestations ont suivi la réélection de M. Ahmadinejad, jusqu'à ce que les forces de l'ordre répriment le mouvement à la demande de l'ayatollah Khamenei. ------------------------------------ Washington ne s'opposera pas à une action militaire d'Israël contre l'Iran Le Temps-Agences - Les Etats-Unis ne feront pas obstacle à Israël s'il juge nécessaire une action militaire pour éliminer la menace nucléaire iranienne, car c'est un pays souverain, a déclaré dimanche le vice-président américain Joe Biden. Les Etats-Unis "ne peuvent pas dicter à un autre pays souverain ce qu'il peut ou ne peut pas faire", a déclaré M. Biden sur la chaîne de télévision ABC. Israël peut déterminer par lui-même "ce qui est dans son intérêt et ce qu'il décide vis-à-vis de l'Iran ou tout autre pays". "Que nous soyons d'accord ou non, ils ont le droit de le faire. Tout pays souverain a le droit de le faire", a-t-il ajouté. "Si le gouvernement (de Benyamin) Netanyahu décide d'agir différemment de ce qui est fait actuellement, cela relève de leur droit souverain. Le choix ne nous appartient pas." Barack Obama a estimé jeudi dans un entretien à l'Associated Press que la possession de l'arme nucléaire par l'Iran était "la recette d'une catastrophe potentielle" car cela aboutirait probablement à une course à l'armement dans toute la région. Israël et Washington accusent l'Iran de développer un volet militaire clandestin dans son programme nucléaire, ce que Téhéran dément. Israël considère l'Iran comme son adversaire le plus dangereux, d'autant plus que le président Mahmoud Ahmadinejad, qui vient d'être réélu pour quatre ans, prédit et souhaite régulièrement la disparition de ce qu'il appelle "le régime sioniste". Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu dit préférer la voie diplomatique pour stopper le programme nucléaire iranien mais n'a pas exclu une intervention militaire. Interrogé sur les propos de Joe Biden, l'amiral Mike Mullen, chef d'état-major interarmes, a estimé que la position de Washington au sujet d'une intervention militaire en Iran relevait d'une "décision politique". "Cela fait quelque temps que je suis préoccupé par une éventuelle frappe contre l'Iran. Je redoute que ce ne soit très déstabilisant, pas seulement en tant que tel mais par les conséquences involontaires d'une telle frappe", a-t-il dit sur la chaîne CBS. "En même temps, je pense que l'Iran ne devrait pas posséder d'armes nucléaire et que (ce serait) très déstabilisant", a-t-il ajotué.