«Washington ne s'opposera pas à une agression militaire israélienne contre l'Iran». C'est en ces termes menaçants et, quelque peu, guerriers que le vice-président américain et deuxième personnage de l'Etat, a exprimé l'attitude de son pays à l'égard du nucléaire iranien. Cette prise de position de la part de Joe Biden étonne de prime abord. L'Iran n'est pas, à ce que l'on sache, un Etat satellite. C'est un Etat souverain. Donner le feu vert à une agression contre un tel Etat relève de la pure illégalité au regard du droit international. D'autant que ce pays n'a jamais parlé d'annexer quoi que ce soit. Ses propos concernant la destruction d'Israël ne sont qu'envolées verbales sans conséquence. Ce dont d'ailleurs toute la planète en est convaincue. En outre, rien n'indique que Téhéran se soit réellement lancé dans un programme nucléaire à objectifs militaires. Par contre, il a le droit de se doter de l'énergie nucléaire à usage civil. Sans parler du fait que l'Etat hébreu qui est peut-être l'instigateur de cette idée n'est pas un modèle de conduite en la matière. Le Président Obama referait-il l'erreur tragique qui avait mené sur la foi d'un mensonge grossier, à la mort et au chaos l'Irak, un Etat, lui aussi, souverain. Tout un pays avait été mis à feu et à sang à cause d'une prétendue présence d'armes de destruction massive (ADM) sur le sol irakien. On dit qu'un pacte aurait été concocté entre Obama et Netanyahu. Un troc hallucinant: «Je te débarrasse de Ahmedinejad, tu contribues à la création d'un Etat palestinien ». Mais rien ne dit que cela ne déboucherait pas sur un cataclysme nucléaire généralisé ! Et rien ne dit qu'Israël respecterait les «clauses» du pacte.