Le tribunal de première instance de Tunis a eu à juger hier une affaire de meurtre dans laquelle est impliqué un élève. L'affaire remonte au mois d'aout de l'an 2006, lorsqu'une rixe éclata entre le meurtrier et la victime apparemment pour des feux d'artifices. En effet, la victime avait recruté l'accusé pour l'aider à vendre des feux d'artifices. Quelques temps après le commerçant a découvert qu'une importante quantité de marchandise a été volée et vendu à d'autres personnes. Le commerçant, ayant eu vent que le jeune adolescent a commis le vol, il le renvoya. Mais ce dernier décida de se venger, sachant que le commerçant sortait régulièrement avec sa fiancée. Le jour des faits, le commerçant avait comme à l'accoutumée organisé une sortie avec sa fiancée, lorsqu'il fut surpris par le jeune adolescent s'approchant de lui et lui reprochant son renvoi. Une dispute éclata entre les deux protagonistes, et le ton monta pour en venir aux mains. Au paroxysme de la colère, la victime s'est mise à lancer au vu et au su de sa fiancée des propos injurieux à l'encontre de l'accusé. Ce dernier armé d'un couteau, a porté deux coups au commerçant qui lui furent fatales. Ayant reprit ses esprits et constatant la gravité de la situation, se rendit alors au premier poste de police où il alerta les agents. Transportée à l'hôpital, la victime succomba à ses blessures, malgré les soins intensifs prodigués par l'équipe médicale. Le procureur ordonna l'ouverture d'une enquête, ainsi qu'une autopsie sur le cadavre, qui fut confiée au médecin légiste. Quant au jeune adolescent il a été arrêté et inculpé d'homicide volontaire avec préméditation Traduit récemment devant le tribunal, l'accusé soutint qu'il n'avait aucunement l'intention de tuer, et qu'il avait agi inconsciemment et sous l'emprise de la colère. Son avocat plaida l'excuse de provocation pour son client, vu qu'il a été insulté devant la fiancée du meurtrier. Il revendiqua les circonstances atténuantes sollicitant du tribunal la prise en considération son jeune âge et son casier judiciaire vierge. L'affaire a été mise en délibéré.