Ce que l'Arabie Saoudite dépense pour Al Omra et le pèlerinage dépasse de loin les rentrées Après les déclarations accordées hier, à nos supports « Le Temps » et « Assabah », M. Abdallah Ibn Abdelaziz Al-Rabiaâ, ministre saoudien de la Santé est allé plus en profondeur, dans cette interview, dans la stratégie saoudienne concernant le pèlerinage et Al Omra, les précautions prises dans le cadre des vastes concertations menées avec les pays partenaires. L'Arabie Saoudite n'accordera de visas que sur attestation médicale délivrée par l'autorité sanitaire du pays émetteur et qui respecte les précautions mises en place par l'Arabie-Saoudite. Par ailleurs, il n'y a aucune restriction dans le quota des visas pour le pèlerinage et cela, toujours, au regard des résultats des travaux d'évaluation effectués à Jeddah et qui ont précédé la réunion de la succursale moyen-orientale de l'OMS. Ce qu'affirme, en définitive, le ministre saoudien, qui nous a, aimablement, accordé une interview, hier, lors de la signature du protocole d'accord de coopération, de partenariat dûment paraphé en compagnie de M. Mondher Zenaïdi. Interview • Assabah/Le Temps : M. le ministre : bien des gouvernements tendent à exécuter les précautions en ce qui concerne le pèlerinage, décidées par les travaux de Jeddah. Du stade de recommandations, on est passé à celui de « conditions préalables » : Y a-t-il du nouveau dans le sens d'un respect absolu de ces conditions ? -M. Abdallah Ibn Abdelaziz Al-Rabiaâ : C'est juste. La réunion de l'OMS du Caire, (district du Moyen-Orient), a recommandé que les travaux de l'atelier de Jeddah aient une force exécutoire et constituent des préalables et même des conditions incontournables au pèlerinage. Tout cela a été acheminé vers les institutions concernées dans le Royaume et après approbation, ces recommandations seront communiquées aux gouvernements concernés, c'est-à-dire, les pays émetteurs. • On comprend, par là, qu'elles constitueront des mesures restrictives. Quels sont, donc, les critères ? -Ces recommandations (ou, si vous voulez, ces conditions), seront communiquées à toutes les ambassades saoudiennes dans les pays concernés par la question. Ces conditions tiendront à l'âge (pas plus de 75 ans et pas moins de 12), aux personnes atteintes de maladies chroniques. Les ambassades ne délivreront de visa que sur présentation d'une attestation médicale délivrée par les ministères de la Santé, de ces pays émetteurs. • Doit-on en conclure que l'Arabie Saoudite réduira les quotas réservés aux pays concernés. -Non. Jusque-là, nous n'avons pas procédé à la révision de quotas. • Vous avez affirmé dans la déclaration accordée au « Temps » et à « Assabah », la nécessité de surseoir à Al Omra et au pèlerinage, pour ceux qui souffrent justement de ces maladies chroniques. Doit-on comprendre par là que ces recommandations ne seront pas conjoncturelles, et limitées dans le temps ? - La liste de ces pathologies a été établie. Nous conseillons vivement aux personnes qui en sont atteintes (diabétiques, cardiaques, malades des reins, malades du foie, hypertension...), de ne pas faire preuve d'imprudence et de ne pas mettre leur santé en péril. Il s'agit de mener des campagnes de sensibilisation et ces recommandations valent autant pour Al Omra que pour le pèlerinage. • Vous parlez des circuits officiels. On sait qu'il y a des candidats utilisant d'autres circuits. Qu'en est-il. -J'y reviens : le pèlerinage est d'abord régi par les circuits officiels. Et ces circuits comportent, entre autres, l'exigence de l'attestation médicale. Ceux qui empruntent
des circuits autres, assumeront leurs responsabilités, car les mesures s'imposent à tous ! • On s'attend à une réduction du nombre de pèlerins et, donc, à une baisse de la recette pour l'Arabie Saoudite... -Croyez-moi : ce que dépense l'Arabie Saoudite dépasse de loin les rentrées. Je n'ai pas les chiffres sous la main, mais l'écart est toujours important. • Qu'en est-il du partenariat entre les deux pays et, particulièrement, en ce qui concerne l'expérience tunisienne portant sur le médecin de famille. -Le partenariat entre la Tunisie et l'Arabie Saoudite sur le plan de la santé est séculaire. En ce qui concerne le médecin de famille, nous sommes en pourparlers avec mon collègue tunisien en vue de concrétiser ce partenariat avec, entre autres, l'éventualité de stages en Tunisie pour des cadres saoudiens. Recueillis par : Monia Yousfi « Assabah » et Raouf Khalsi « Le Temps » --------------------------------- Partenariat sur l'implantation des organes Les deux ministres tunisien et saoudien de la Santé ont présidé, hier, la signature du programme exécutif de partenariat entre les deux pays. Il portera sur l'échange de méthode de formation et de mise à niveau des cadres médicaux, l'échange des résultats de recherches dans bien des spécialités dont les maladies sanguines et les maladies contagieuses. Un partenariat portera, également, sur l'implantation des organes se basant sur une étroite collaboration entre les centres de Tunis et de Ryadh.