Hier, vers trois heures du matin une importante explosion a eu lieu dans une importante usine industrielle sise dans le parc d'activités économiques de Bizerte (ex-zone franche) dénommée TPP, leader en Afrique et spécialisée dans la construction notamment de kayaks et d'autres accessoires en matière polyuréthane (matière plastique servant à fabriquer des produits à structure cellulaire de très faible densité) très inflammable. D'ailleurs, les habitants des quartiers avoisinants ont été bouleversés et même secoués non seulement par le son strident de l'énorme déflagration mais aussi par l'ampleur des flammes du four de l'usine qui ont illuminé le ciel et qui furent suivies de nombreux bris de glace et de vitres sur un important périmètre des bâtiments et habitations jouxtant la zone ont été signalés. Ceci a même créé un climat de panique au sein de la population. Mais, il faut reconnaître que ce sinistre aurait failli être catastrophique, n'eut été la proximité de la caserne de la protection civile et l'intervention rapide et à temps des pompiers pour circonscrire l'incendie dont les nuages de fumées avaient couvert le ciel de la capitale du nord. Ce ne fut par ailleurs qu'au bout d'une lutte acharnée contre la progression des flammes que les pompiers ont démontré une maîtrise et un savoir-faire assez remarquable pour annihiler la progression infernale du feu tout en isolant le carré du four où s'est concentré l'incendie qui fut complètement étouffé après plus de deux heures de lutte conjuguée des agents des unités de la protection civile de Bizerte, guidés par le colonel Mourad Trad. Quant aux circonstances de l'explosion du four, ils semblent qu'elles seraient dues vraisemblablement à un problème de disfonctionnement du système d'allumage et de contrôle des automatismes sécuritaires des circuits du gaz du four de l'usine qui s'est complètement endommagés, mais le sinistre a été atténué, selon toute vraisemblance, par les structures en béton armé des parois de protection du four en question. Seulement trois blessés sont signalés mais les dégâts matériels très importants, seront évalués par la célérité de l'enquête diligentée. Plus de peur que de mal.. Heureusement !