Les deux amis qui sortirent pour une partie de chasse dans la région de Zaghouan, n'avaient jamais imaginé qu'elle se terminerait par un regrettable accident qui a failli coûter la vie à un jeune homme. Il faut dire que les deux compagnons, s'étaient hasardés à aller dans une zone où il était interdit de chasser. Bien plus, le détenteur du fusil de chasse n'avait pas de permis de port d'arme. Ils étaient donc dans l'illégalité totale. Ce fut la raison pour laquelle l'un d'eux a paniqué à la vue de deux jeunes à motocyclette, venant dans sa direction. Il crut à des agresseurs, et appuya sur la gâchette de son fusil dans l'intention de tirer en l'air afin de les intimider. La balle a effleuré la tête de l'un d'eux, qui fut légèrement blessé. Transporté à l'hôpital par son compagnon le jeune homme fut secouru à temps par l'équipe médicale qui lui prodigua les soins nécessaires en lui suturant la blessure à la tête. Une plainte a été déposée contre le chasseur et son compagnon, qui ne tardèrent pas à être arrêtés par la police. Le détenteur du fusil, déclara au cours de l'enquête préliminaire qu'il fut pris de panique et prit les deux jeunes hommes à moto pour des agresseurs. Il ajouta qu'il avait orienté le fusil en l'air mais la balle s'étant déplacée de sa trajectoire pour atteindre le jeune homme. Inculpé d'homicide volontaire il comparut devant le juge d'instruction, ainsi que son compagnon en tant que complice. Il réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire, affirmant qu'il n'avait pas l'intention de tuer sa victime. Son compagnon déclara qu'il n'était pas au courant que son ami n'avait pas de permis de chasse autrement il ne serait jamais hasardé à l'accompagner. La question qui reste posée, au-delà du fait que l'accusé principal n'avait pas de permis de chasse est la suivante : La balle était-elle perdue, ou destinée à la victime ? C'est au juge qu'il appartient souverainement d'apprécier cette question, suivant les éléments du dossier et selon son intime conviction.