Le vendeur clandestin de boissons alcoolisées n'a pas cru ses yeux quand le policier, en tenue civile, l'arrêta. Il pensait que c'était un client venu s'approvisionner en vin, alors que c'était un piège tendu par les forces de l'ordre avisées par le voisinage du commerce non réglementaire auquel se livrait, au vu et au su de tout le monde, cet individu. Le suspect, la quarantaine, possède déjà un casier judiciaire bien chargé, et il a passé plusieurs séjours à l'ombre, pour consommation de drogue et de vol. Toutefois, il continuait à s'adonner à ce métier bien lucratif de commerçant clandestin de boissons alcoolisées. Les voisins, excédés par ce manège qui ne finit jamais, prirent la décision d'alerter la police. Le piège a été alors tendu au prévenu qui ne tarda pas à y tomber, mordant à l'hameçon. A son interrogatoire, le suspect reconnut son méfait avouant qu'il a vendu clandestinement la bière pour subvenir aux besoins de sa famille. La visite effectuée au domicile de l'accusé permit aux policiers de découvrir une grande quantité de bouteilles de vin et de canettes de bière. A l'audience, il fit volte face avouant que la quantité saisie chez lui était pour sa consommation personnelle. Ce dont profita son avocat pour solliciter du tribunal de première instance de Tunis la relaxe de son client. L'affaire a été mise en délibéré.