Dans les dépêches d'agences, on lit que "Al Qaïda, dans la péninsule arabique, (est) un réseau né du ralliement de la branche saoudienne d'Al Qaïda à celle du Yémen...". On omet de rappeler que Al Qaïda, à sa naissance, est un réseau dont les structures ont été fabriquées par l'Amérique et que Ben Laden et les Djihadistes convertis (parmi les Occidentaux) ont vécu sous protection des néo-conservateurs, malgré les mises en scène de ratissage en Afghanistan et...Guantanamo. Souvenons-nous: dans son délire "messianique", George Bush s'en était pris, il y a quelques années, à l'Arabie Saoudite l'accusant de financer Al Qaïda à travers un écran de banques islamiques. Même l'attentat de 2003, perpétré par Ben Laden au cœur même de l'Arabie Saoudite, n'a pas tempéré les accusations américaines à l'endroit de Ryadh. S'en suivit donc une longue période de froid alors que le Roi Abdallah, dit "anti-américaniste" alors qu'il était prince héritier, faisait brandir la menace classique de retrait des avoirs saoudiens dans les banques américaines. L'Occident et le monde arabe lui-même ne mesurent pas l'ampleur des menaces pesant sur l'Arabie Saoudite depuis les "Tours jumelles". Car après avoir terrorisé l'Occident - celui-là même qui avait fait le lit de l'intégrisme - la mouvance d'Al Qaïda a fait des déflagrations au Golfe, au Moyen-Orient et au Maghreb. Et il faut, aujourd'hui, s'attendre à ce qu'elle s'attaque à tous ceux qui, comme le prince Mohamed Ben Nayef, ont décidé de l'anéantir . Seule, en définitive, une stratégie arabo-musulmane unifiée saura éradiquer Al Qaïda. Car, c'est nous autres musulmans, qui savons faire la part des choses entre Islam tolérant et obscurantisme religieux. Et certainement pas l'Occident, surtout lorsqu'une planète unijambiste est gouvernée, durant huit ans, par un bouffon.