L'affaire qu'a eu à connaître le tribunal de première instance de Tunis concerne huit jeunes hommes qui comparaissaient en état d'arrestation pour répondre de l'inculpation d'écoulement et de consommation de produits stupéfiants, classés au tableau " B ". Les faits se sont déclenchés lors d'une ronde de routine de la brigade des stupéfiants, au cours de laquelle les agents ont arrêté un jeune homme qui avait un comportement douteux. Ayant procédé à sa fouille, ils découvrirent sur lui des produits prohibés. Il fut arrêté. A l'interrogatoire, il dénonça ses complices et donna leur signalement. Soumis aux analyses d'usage l'un d'eux avoua la consommation de stupéfiants, niant avoir procédé à l'écoulement de la drogue de quelque manière que se soit. Une brigade spécialisée a été mise sur l'affaire et tout le groupe a été placé sous contrôle. Ce qui a permis de démasquer les dealers ainsi que d'autres consommateurs. Munis de ces détails, les agents de la brigade des stupéfiants ont obtenu une commission rogatoire pour effectuer une descente dans la maison de l'un des dealers. Ils y ont saisi une importante quantité de cannabis. Une demi-douzaine de jeunes gens ont été arrêtés dont les deux dealers présumés. Lors des interrogatoires, ces deux derniers ont prétendu être de simples consommateurs. Mais, ils ont fini par avouer lorsqu'ils ont été confrontés aux autres accusés. L'un des deux dealers coiffeur de son état avait déjà purgé une peine de deux ans de prison pour consommation de drogue. Il a gardé ses liaisons avec ses clients fidèles pour leur assurer leur dose quotidienne. Les autres jeunes arrêtés sont de simples consommateurs. Devant le tribunal, les dealers ont prétendu être, eux aussi, de simples consommateurs. Le juge leur a rappelé leurs aveux devant la police et le juge d'instruction. La défense des deux dealers a joué la carte de l'absence du flagrant délit. La drogue n'ayant pas été découverte chez les dealers mais plutôt suite à des dénonciations qui restent à prouver de quelques consommateurs. Quant aux consommateurs, La défense sollicita les circonstances atténuantes pour l'accusé principal et demanda la prise en considération du jeune âge des clients et de la virginité de leur casier judiciaire. L'affaire a été mise en délibéré.