En suivant sur Tv7 la retransmission du Nigéaria-Tunisie, j'ai été interpellé, à travers la caméra, par l'attitude de Cuelho. Aux ratés de Jomâa, le coach national ne pouvait cacher sa déception, maintes fois renouvelée, prenant à témoins le ciel et le banc des remplaçants. Au 1er but du Nigéria, les stigmates du visage reflétaient déception et consternation. Les bras pendaient le long du corps d'incapacité. Pas même une minute plus tard, ces mêmes bras s'étaient envolés vers le ciel en signe de victoire. A dix minutes de la fin, nouvelle catastrophe pour Umberto et nous-mêmes. Le Nigéria reprenait le dessus. Mais c'était oublier un peu vite la qualité du " terroir de l'Espérance " . Avec la complicité de Mrabet, le fils prodige de l'Espérance, Darragi, allait effacer magistralement l'outrage de son coéquipier Enerramo, dont, le moins qu'on puisse dire, la modestie n'est pas son point fort Cet exploit donnera des ailes et du jus à Umberto qui traversera , comme un gamin, en jubilant de joie et de bonheur, le rectangle vert à la recherche de Darragi son génie. Dans le brouhaha qui se dégageait de l'étrange lucarne, j'ai eu une pensée pour " feu " Roger.Et s'il était là, sa statue de glace aurait-elle fondue ? Sincèrement j'en doute fort ; tout juste aurait-il torsadé son mouchoir, droit comme un fil de plomb au 1er plateau ! Toute la différence est là : un bloc de passion et d'exubérance, comme savent l'être les méditerranéens et un bloc de glace impassible, à la limite de l'humain ,comme le sont les mormons.