Une violente discussion entre le fils et son père se termina par un drame. Heureusement que le père s'en est miraculeusement tirée d'affaire grâce à l'intervention des voisins qui l'ont arrachée de l'incendie qui flambait, nourri par le mobilier auquel le fils, complètement ivre, avait mis le feu. Pour quelle raison avait-il failli brûler le foyer parental? Pour la simple raison que son père a refusé de lui donner suffisamment d'argent qui lui permettra de quoi satisfaire son vice, celui d'acheter et ingurgiter les boissons alcoolisées. Le père a donc refusé catégoriquement la requête de son fils et l'a même prié de quitter la maison pour rechercher plutôt un emploi qui l'occupe au lieu de vadrouiller à longueur de journée à ne rien faire. Entre les deux le torchon brûla, et le fils pris d'une colère noire, courut à la cuisine pour prendre le bidon de pétrole qu'il déversa un peu partout sur les meubles de la demeure avant de craquer une allumette et y mettre volontairement le feu. Quelques instants plus tard, tout flamba et le pauvre père, qui s'était endormi dans son lit, ne dut son salut qu'au courage des voisins accourus pour le sauver des flammes qui se propageaient dans la maison. Alertés, les agents de la protection civile limiteront l'incendie, tandis que les policiers arrêteront le fils pyromane qui avoua son forfait. Il eut même l'outrecuidance de dire aux enquêteurs qu'il avait agi, dans l'intention de punir son père qui refuse toujours de satisfaire ses caprices, alors qu'il est au chômage. Déféré devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour incendie criminel, il déclara qu'il avait agi sous l'effet de l'alcool. Il fut condamné à cinq ans de prison ferme. Interjetant appel, il comparu devant la Cour de nouveau. Son avocat sollicita l'allégement de la peine prononcée en première instance affirmant que son client avait agi sous l'effet de l'alcool. La cour ne l'entendit pas de cette oreille et a confirmé la peine prononcée lors de première instance.