Une discussion orageuse entre conjoints se termina par un drame qui faillit avoir des conséquences désastreuses tant sur le plan humain que sur le plan matériel. Heureusement que l'épouse s'en est miraculeusement tirée d'affaire grâce à l'intervention énergique de voisins courageux qui l'ont extirpée du brasier pour l'emmener à l'hôpital le plus proche alors que le matelas de la chambre à coucher flambait. Que s'est-il passé au juste ? Rien moins qu'une fureur dantesque qui faillit semer la mort dans le quartier. Il est vraiment inconcevable que l'on puisse imaginer, un jour, pareil acte insensé comme celui commis par ce mari qui a déversé tout son fiel sur sa propre femme qui lui reprochait son oisiveté et son incapacité à subvenir aux besoins vitaux de la famille. Le vagabondage et les mauvaises fréquentations l'ont certainement conduit à ce comportement ignoble. Sachant bien qu'il dépense l'argent qu'elle lui donne dans ses libations avec ses camarades de mauvais augure, elle a refusé catégoriquement sa requête et l'a même prié de quitter la maison et de rechercher plutôt un emploi qui l'occupe au lieu de vadrouiller à longueur de journée dans la cité dont il connaît les moindres recoins. La mèche s'alluma aussitôt entre les deux conjoints, au sens figuré comme au sens propre puisque l'époux, pris d'une colère noire, courut à la cuisine pour prendre le bidon de pétrole qu'il déversa sur le matelas avant de craquer une allumette et y mettre volontairement le feu. Cela ne lui a pas suffi, car il larda la joue gauche de sa femme d'un coup de couteau avant de mettre sa menace à exécution, en craquant une allumette. Quelques instants plus tard, tout flamba et la pauvre épouse ne dut son salut qu'au courage de voisins accourus à la vue de la fumée épaisse qui se dégageait du domicile conjugal, pour la dégager des flammes. Alertés, les agents de la protection civile circonscrirent avec célérité l'incendie, tandis que les policiers arrêtèrent le pyromane qui avoua son forfait. Il eut même le culot de dire aux enquêteurs qu'il avait agi dans l'intention de punir sa conjointe qui trouvait toujours assez de prétextes pour refuser ses demandes, alors qu'elle sait qu'il est au chômage. Curieuse déposition qui lui valut d'être écroué sur le champ. Condamné en première instance à deux ans de prison pour avoir mis le feu à son domicile et à une autre année pour violences graves envers son épouse, l'accusé s'est pourvu en appel. Vu son casier judiciaire vierge et ses vifs regrets formulés à l'audience et en particulier sa situation sociale particulièrement douloureuse, la cour l'a fait bénéficier de la confusion des peines, tout en lui accordant le sursis.