La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a examiné dernièrement une affaire de vol qualifié avec violences graves, menaces et port d'arme sans autorisation dans laquelle sont impliqués deux jeunes hommes. Les faits remontent au jour où un individu a été invité à une cérémonie de mariage célébrée par un voisin. Au cours de la soirée, l'invité a offert au marié une somme d'argent, comme la tradition et les coutumes l'exigent. C'est en quelque sorte une coutume ancestrale qui perdure encore de nos jours, dans certains milieux. La soirée terminée, l'invité fut surpris, en rentrant chez lui, par deux malfrats, ivres morts, lui demandant de quoi acheter du vin. Une sollicitation qui lui a naturellement déplu et qu'il a, bien entendu, refusée. La réaction des délinquants fut alors fulgurante et ils le menacèrent à l'aide d'un couteau avant de passer à l'action. Le premier accusé lui donna un coup de tête qui le terrassa. Quant au deuxième agresseur, il brandit son couteau pour balafrer le visage de la victime, jetée à terre, avant de la fouiller et de la dépouiller de la somme de 180 dinars. Une fois leur forfait accompli, ils prirent la fuite. La victime fut transportée à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires alors qu'une enquête a été ouverte par les agents qui ont réussi à arrêter les deux coupables. Lors de l'interrogatoire, la victime a bien détaillé le rôle de chaque inculpé, déclarant que le premier accusé l'assomma d'un coup de tête avant que son complice ne lui taillade le visage et le soulage de son portefeuille. À l'audience, les deux accusés firent part de leurs regrets, demandant le pardon, ils déclarèrent qu'ils avaient agi sous l'effet de l'alcool, ne réalisant pas la gravité de leur acte. Leur avocat soutint ses clients sollicitant les circonstances atténuantes et demandant du tribunal de prendre en considération l'aveu spontané de ses clients. Après les délibérations les deux accusés ont été condamnés à quatre ans de prison ferme pour violences graves et port d'arme prohibée.