Le Temps-Agences - Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a poursuivi hier au Caire ses entretiens sur les crises au Moyen-Orient et la relance du processus de paix israélo-palestinien, au moment où Condoleezza Rice entamait en Egypte une nouvelle tournée régionale. Arrivé jeudi au Caire, après une étape à Bagdad, M. Ban a appelé le nouveau gouvernement d'union nationale palestinien Fatah-Hamas, dont il a salué la formation, à respecter les exigences de la communauté internationale. "Nous attendons" que ce gouvernement "réponde aux attentes de la communauté internationale en faveur de la paix et la sécurité de la région", a-t-il dit à l'issue d'un entretien avec le président Hosni Moubarak. Il s'agit de la première tournée de M. Ban dans la région. Il a indiqué qu'il s'entretiendrait avec le président palestinien Mahmoud Abbas, chef du Fatah, ou des membres non-Hamas du nouveau cabinet, mais pas avec le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, du mouvement islamiste. Le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) a maintenu mercredi à Washington les trois conditions à une reprise de l'aide directe au gouvernement palestinien: renoncement à la violence, reconnaissance d'Israël et acceptation des accords passés. Européens et Américains sont toutefois convenus d'attendre les premières décisions de ce gouvernement formé à la mi-mars avant une éventuelle reprise de l'aide. M. Ban devait regagner hier soir Israël, puis les Territoires palestiniens et la Jordanie, avant d'assister le 28 mars à Ryad à l'ouverture du sommet arabe. Il achèvera sa mission au Liban. Sa tournée coïncide avec une nouvelle mission dans la région de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, arrivée hier à Assouan (sud) pour rencontrer ses homologues du Quartette arabe - Egypte, Jordanie, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis - avant de faire la navette entre Israéliens et Palestiniens. M. Ban doit la rencontrer aujourd'hui à Al-Qods. Cette activité diplomatique survient après qu'Israël a manifesté récemment son ouverture envers une initiative de paix arabe datant de 2002, alors rejetée aussi bien par les Israéliens que les Américains. Washington souhaite, lors du sommet arabe, voir relancer cette initiative qui prévoyait la reconnaissance d'Israël par les pays arabes en échange d'un retour de aux frontières de 1967, de la création d'un Etat palestinien et du règlement de la question des réfugiés palestiniens. Des responsables israéliens ont estimé que ce plan pourrait constituer un point de départ de négociations à condition qu'il spécifie que les réfugiés palestiniens retournent dans des zones contrôlées par les Palestiniens et non en Israël.