Nous avons relaté sur nos colonnes, qu'une directrice d'un jardin d'enfants a été condamnée en première instance à 6 ans de prison avec cinq autres complices pour avoir enlevé et séquestré une animatrice sous la menace d'arme blanche. Rappelons les faits qui ont été déclenchés le 25 août 2008 suite à une plainte déposée par une jeune femme, faisant état de son enlèvement devant son domicile à la cité Ghazala par quatre individus, qui l'ont séquestrée et emmenée à bord d'une voiture chez une dame propriétaire d'un jardin d'enfants où elle avait travaillé en qualité d'animatrice. La victime déclara que suite à une crise financière la propriétaire du jardin d'enfants, lui a proposé de prendre quelques mois de repos. Se sentant lésée, l'animatrice a porté l'affaire devant les prudhommes pour licenciement abusif, où elle obtint gain de cause exigeant de la propriétaire de lui verser une somme assez rondelette à titre de dommages et intérêts. Et c'est pour cette raison que la principale accusée décida alors de faire enlever la jeune femme et la menacer de viol par ses acolytes après l'avoir violemment agressée et rouée de coups et ce afin de l'obliger à retirer sa plainte et signer un désistement en sa faveur. Faisant mine d'accepter, la victime, une fois libérée, s'est rendu directement au poste de police le plus proche pour relater sa mésaventure. Arrêtés, la propriétaire du jardin d'enfants et ses complices ont été traduits devant le tribunal de première instance de Tunis qui les a condamnés à six ans de prison. Interjetant appel, ils ont comparu de nouveau devant la cour. A l'audience la propriétaire du jardin d'enfants, a nié les faits d'enlèvement et déclara qu'elle s'était rendu à la maison de la victime pour la prier d'abandonner l'affaire. Quant aux trois autres complices, ils réitérèrent leurs dires avouant les faits incriminés. L'avocat de l'accusée principale plaida l'innocence de sa cliente et sa bonne foi et sollicita l'acquittement de sa cliente. Quant à l'avocat des complices, il sollicita les circonstances atténuantes. Après délibérations, la peine a été réduite à 3 ans de prison.