Dans cette affaire, les deux accusés ont attaqué simultanément deux chauffeurs de taxi. Ils étaient munis d'armes blanches, afin de les obliger à leur remettre des sommes d'argent ainsi que leur téléphone portable. Un seul accusé a comparu devant le tribunal de première instance de Tunis, pour vol qualifié, quant à son complice il était en fuite. C'étaient les victimes, elles mêmes, qui s'étaient présentés au poste de police pour relater leurs déboires. Le premier " taximan " déclara qu'il prit dans son véhicule deux jeunes hommes, du centre ville, à destination de Ben Arous, vers dix heures du soir. A mi-chemin et dans un lieu retranché, l'un des deux jeunes hommes lui intima l'ordre de s'arrêter en sortant un couteau qu'il cachait sous ses vêtements. Ayant acquiescé à sa demande, il lui mit le couteau sur la gorge pour l'obliger à lui remettre tout ce qu'il avait sur lui, dont un téléphone portable et la somme de 140 dinars qui se trouvait dans la caisse, avant de prendre la clé des champs, lui causant une grave blessure au niveau du cou. Quant au deuxième taxiste, il déclara qu'il a embarqué, le soir des faits, les coupables, en état d'ivresse manifeste, dans une cité proche de la capitale. Arrivé dans un lieu retiré et éloigné des regards, l'un des agresseurs l'a immobilisé en l'étranglant par derrière, tandis que l'autre, brandissant un couteau, le somma de lui remettre la recette. Sous la menace, le chauffeur du taxi s'exécuta et leur donna le gain de sa journée de travail, soit 18 dinars. Leur forfait accompli, ils lui demandèrent en plus son téléphone portable. L'auteur principal a été arrêté suite aux signalements qui ont été indiqués par les deux victimes, il ne put que passer aux aveux, d'autant plus que les objets déclarés volés furent saisis chez lui par la police. Il demanda l'indulgence du tribunal, mettant ses actes sur le compte de l'oisiveté, n'ayant aucun diplôme, ni aucun métier. Son avocat qui plaida simultanément dans les deux affaires, sollicita la confusion des peines. Il demanda les circonstances atténuantes en faveur de son client sollicitant de la cour de considérer les faits comme étant du simple vol et de l'acquitter en ce qui concerne le port et la détention d'arme blanche sans autorisation. L'affaire a été mise en délibéré.