L'affaire a démarré suite à une plainte déposée auprès de la police par une personne victime d'un vol, suivi de menaces avec une arme blanche, commis à son détriment par trois individus. En effet, le plaignant est un chauffeur de taxi, qui a embarqué, le soir des faits, les coupables, en état d'ivresse manifeste, dans une cité proche de la capitale. Arrivé dans un lieu retiré et éloigné des regards, l'un des agresseurs l'a immobilisé en l'étranglant par derrière, tandis que l'autre, brandissant un couteau, le somma de lui remettre la recette. Sous la menace, le chauffeur du taxi s'exécuta et leur donna le gain de sa journée de travail. Leur forfait accompli, ils lui demandèrent en plus son téléphone portable. La victime refusa, elle reçut alors un coup au niveau du flanc droit, mais heureusement elle a été protégée par son bras qui fut néanmoins atteint. Le deuxième protagoniste n'hésita pas alors à l'agresser en lui occasionnant des blessures. Le laissant dans un état pitoyable, ils prirent son téléphone portable et s'enfuirent. La victime s'est rendue au premier poste de police pour relater son drame et déposer une plainte. Deux semaines plus tard, le chauffeur, entrant dans un restaurant, reconnut ses trois agresseurs. Sur le champ, il se dirigea vers des policiers pour les alerter sur le lieu où se trouvaient les trois malfrats. À l'interrogatoire, les trois jeunes inculpés clamèrent leur innocence, affirmant qu'ils n'ont jamais vu cet homme. Ils ajoutèrent aussi que si c'étaient eux les voleurs, ils ne seraient pas entrés dans ce restaurant surtout en présence du plaignant. Ayant été condamnés chacun en première instance à 3 ans de prison, ils interjetèrent appel Les trois accusés ont comparu de nouveau devant la Chambre criminelle de la cour d'appel, et contestèrent les faits qui leur étaient reprochés. Les avocats de la défense, pour leur part, affirmèrent au tribunal l'innocence de leurs clients, faisant remarquer qu'il y des milliers de suspects qui ont les signalements donnés par le plaignant qui s'est même rétracté, étant envahi par le doute. Ils ajoutèrent que la condamnation prononcée envers leurs clients n'était pas juste et, de ce fait, ils sollicitèrent la cour de revoir le verdict afin que le jugement soit équitable.