* Plus de 400 projets de recherche en perspective Leader mondial de l'industrie pharmaceutique, Pfizer vient de consolider sa position dans le domaine en acquérant définitivement le laboratoire Wyeth. La nouvelle société a même commencé à opérer dans plusieurs champs de production et de recherche, c'est ce qui a été annoncé hier, lors d'une conférence de presse tenue à Tunis par M. Hatem Hachicha, Directeur Général de Pfizer Tunisie-Libye et PDG de l'unité industrielle Pfizer-Tunisie. Le responsable a également présenté un aperçu sur la société, la nouvelle fusion et surtout les domaines de recherche. « Il s'agit essentiellement de produits de santé familiale, de santé animale, de vaccins, de produits de biotechnologie et des médicaments issus de la chimie », énumère M. Hachicha. Mieux encore le laboratoire misera davantage sur la recherche de nouvelles molécules. « Une enveloppe de 8 milliards de dollars (1 dollar=1,2DT) sera consacrée à ce volet ce qui permettra de réaliser des ventes dépassant les 100 millions de dollars », ajoute le responsable. Une soixantaine de produits dans plusieurs domaines seront ainsi commercialisés. Présentant les champs de recherche, M. Hachicha a énuméré les axes les plus prometteurs à savoir la neuroscience, l'inflammation, l'oncologie, le désordre métabolique, les vaccins, les maladies infectieuses et la biothérapie. D'ailleurs, les deux "labos" comptent réaliser presque 460 projets de recherche.
Commercialisation des produits Pour commercialiser ses produits, la société mise sur les marchés émergents. « Ils seront même la première cible de Pfizer car, c'est dans ces espaces que les opportunités existent », d'après le responsable. Notamment, le Tunisien ne dépense que la somme de 60 dinars en matière de médicaments alors que l'Américain réserve l'équivalent 600 dinars pour prendre soin de sa santé. « Notre objectif est de développer un médicament à meilleur coût et trouver la meilleure balance entre la qualité et la sécurité. Cela doit garantir le retour sur investissement », rappelle M. Hachicha. Pour ce qui est des engagements de la société, Pfizer accorde une attention à la prévention et ce à travers le soutien des actions de sensibilisation. « Le laboratoire se veut une entreprise citoyenne. L'organisation est alignée sur le système général », toujours d'après le directeur général.
Et la contrefaçon ? Par ailleurs, le débat a porté sur plusieurs questions, dont la contrefaçon des médicaments. Ce fléau mondial qui gagne du terrain et qui touche plusieurs secteurs. A cet effet, M. Hachicha a insisté sur le fait que la Tunisie dispose d'un système de contrôle rigoureux dans le domaine et que la distribution des médicaments est organisée. Il existe même un département de sécurité qui veille dans ce sens. « Nous devons nous estimer heureux car nous ne trouvons pas des médicaments contrefaits dans nos pharmacies en comparaison avec d'autres pays », répond Mme Amel Gaddes, Directrice régionale des affaires industrielles de Pfizer-Afrique. Mais, il faut dire que nous ne sommes pas totalement protégés contre ce phénomène. La directrice générale a mis l'accent sur la législation régissant le secteur qui reste tolérante et surtout pas sévère. Les peines de prison ne dépassent pas les 10 ans, c'est ce qui encourage les grands trafiquants de drogue à migrer vers cette activité. Pis, la responsable déclare que l'entreprise n'est pas à l'abri de ces pratiques illégales même dans les pays européens.