Le Temps-Agences - Au lendemain de la chute d'une des principales agglomérations tenues par les talibans du Sud-Waziristan, l'armée pakistanaise affirmait hier avancer sur un autre des bastions de l'insurrection, sur la frontière afghane. Après la prise de Koktai, ville natale du chef taliban Hakimullah Mehsud et verrou sur le chemin de la base stratégique talibane de Sararogha, l'armée affirmait dans un communiqué diffusé hier avoir pris deux autres fronts importants avant Sararogha. Les derniers combats, qui ont duré 16 heures, ont causé la mort de 15 talibans et un soldat, selon ce communiqué. Des informations impossibles à vérifier, le Sud-Waziristan étant interdit d'accès. Selon le général Athar Abbas, porte-parole de l'armée, la plupart des maisons de Kotkai avaient été transformées en "bunkers" et la ville abritait un camp d'entraînement pour kamikazes. Selon le général Abbas, des divisions se font en outre jour dans les rangs talibans, comme le montreraient les communications interceptées par les services de renseignements. Selon l'ONU, quelque 155.000 civils ont fui les combats au Sud-Waziristan, la plupart se concentrant dans la ville de Dera Ismail Khan. Les insurgés ont multiplié en outre les attentats dans tout le pays. Le dernier en date, hier, a échoué: près de Jhelum à une centaine de km au sud d'Islamabad, un kamikaze a fait sauter sa voiture bourrée d'explosifs au moment d'un contrôle de police, tandis que son complice prenait la fuite avant d'être rattrapé. L'explosion a causé la mort d'un policier. Selon le terroriste survivant, le commando se rendait à Lahore (est), deuxième ville du Pakistan souvent prise pour cible, a annoncé la police.