Le Temps-Agences - Israël a défendu hier la décision de construire de nouveaux logements à Al Qods-est annexée, en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui suscite de vives critiques de la communauté internationale. Le ministre israélien de l'Intérieur, Elie Yishaï, avait auparavant défendu sa décision d'autoriser la construction de près de 1.000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à Al Qods-est. La poursuite de la construction à Gilo est un "consensus israélien" a de son côté réagi la dirigeante de l'opposition israélienne, Tzipi Livni. La colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près d'un an, et provoque des frictions entre alliés américain et israélien. Les Palestiniens réclament l'arrêt total des constructions en Cisjordanie, y compris à Al Qods-est, avant de revenir à la table des négociations. Israël s'y refuse et offre de renouer le dialogue sans condition préalable. L'Autorité palestinienne a "sévèrement" condamné l'initiative israélienne et réitéré son exigence d'un gel de la colonisation avant une reprise des pourparlers. "Les colonies doivent être stoppées. C'est le seul moyen de revenir à un véritable processus de paix", a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. L'annonce israélienne a aussi été "déplorée" par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. L'Union européenne s'est dite "consternée" tandis que la Russie a qualifié cette décision d'"inacceptable". La partie orientale d'Al Qods, où vivent quelque 200.000 Israéliens -installés dans une douzaine de nouveaux quartiers- ainsi que 270.000 Palestiniens, a été conquise durant la guerre de juin 1967 puis annexée. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.