Dix femmes, sous la direction de Mme Amel Materi, présidente de l'OTM banlieue nord, se sont mobilisées depuis quelques jours déjà pour offrir de la joie à des enfants, le jour de l'Aïd, et par conséquent à leurs parents, tristes de leur incapacité à les satisfaire. La veille de l'Aïd, 9 moutons furent égorgés et leur viande distribuée, avec couscous, pâtes, tomates (...), à pratiquement 150 personnes. Deux autres moutons ont été donnés entiers. L'Agence Nationale de la Gestion des déchets a contribué aux dons, ainsi que d'autres personnes physiques et morales. Néanmoins, un travail énorme a été effectué par les « Mères » de la cellule de l'OTM de la banlieue nord, présidée par Madame Amel Materi. Une liste a été établie afin de sélectionner les plus nécessiteux. En collaboration avec les autorités les autres associations et une assistante locale, la cellule, se trouvant dans un quartier populaire établit la liste des gens qui ont vraiment besoin d'aide et ne manque pas, en toute générosité, de leur venir en aide. Outre les grandes occasions, comme l'Aïd, la rentrée scolaire, Ramadan (...), le local est ouvert tous les vendredis. On y reçoit les gens, on les écoute et on les conseille. Et pour le besoin du suivi, on leur demande une copie de la carte d'identité, une carte de handicapé (au cas où la famille a un enfant, ou un parent handicapé) et un extrait de naissance pour établir le nombre d'enfants. Après vérification que ces personnes ne puisent pas de l'aide ailleurs, on fait le nécessaire. Vendredi, jour de l'Aïd, 150 familles ont connu la joie grâce à cet altruisme. Mais que de personnes ont également été sauvées du gouffre en ayant trouvé « refuge » dans le local des « Mères » ! Citons, à titre d'exemple - car les cas sont tellement nombreux qu'on ne peut pas tous les évoquer - une femme divorcée qui, par désespoir allait abandonner sa fille, sans l'écoute et le soutien qu'on lui a apportés. Une autre bonne femme dont le mari a été emprisonné et qui a dû vendre tout ce qu'elle avait chez elle, s'est trouvée contrainte de se livrer à une certaine activité... C'est dans le petit local de la Marsa qu'elle a trouvé de grands cœurs généreux qui l'ont tirée du gouffre de la prostitution. Les membres, et à leur tête, la présidente Madame Amel Materi, sont aussi disponibles pour orienter celles qui peuvent travailler, leur procurer des contrats de formation. Elles veillent également, à fournir aux nécessiteux des cartes de soins et des médicaments. En plus du travail énorme qui se fait entre les murs du local, les membres vont également chercher à fournir de l'aide ailleurs. Des caravanes de santé sont organisées. Dons de sang, médecins spécialistes disponibles, dépistages de maladies (telle diabète) sont effectués sur place, médicaments distribués et suivi médical des malades sont réalisés. Et c'est avec une grande émotion que Mme Amel Materi évoque le cas d'une femme seule, abandonnée et qui ne bouge plus au point d'avoir eu des « escarres ». Elle a alors couru à son secours et l'a fait transporter à l'hôpital des brûlés où elle a reçu les soins nécessaires puis dans un autre hôpital où elle sera suivie. Après avoir découvert que le foyer de cet femme était dépourvu d'eau et d'électricité, voire même de matelas, Mme Materi a, alors, contacté le délégué de la Marsa qui a fait repeindre la maison et l'a équipée de l'essentiel. Rappelons que l'OTM (ex-ATM) est présidée par Madame Saïda Agrebi.