Résidente à l'étranger une jeune dame a confié la garde de sa maison à son frère, et lui permit afin qu'il puisse mener à bien sa tâche, de s'installer dans un studio attenant à sa villa. Elle ne pouvait pas trouver meilleur gardien d'autant que ce quadragénaire qui connu pour sa droiture et sa bonne conduite. Elle put donc repartir à l'étranger pour rejoindre son poste de travail, en lui laissant la consigne de ne permettre à personne d'entrer à la maison , et de veiller sur les meubles et les objets de valeur qui s'y trouvaient. Les mois ont passé, et la voilà de retour au début de l'été, pour prendre du repos et passer quelques jours de vacances. Cependant, voulant faire une surprise à son frère elle ne l'avisa pas de la date de son arrivée. Mais elle était complètement ahurie, en constatant dès qu'elle franchit le seuil de la porte, que son frère organisait une beuverie, en compagnie de quelques amis. Le frère qui ne s'attendait pas à la voir, était effectivement surpris, mais plutôt désagréablement. Il essaya de se justifier, mais sa sœur irritée et hors d'elle, le somma de quitter les lieux immédiatement ainsi que ses amis. Le frère considéra cette attitude comme étant une offense à son égard et se sentit tellement vexé qu'il décida de se venger à sa façon. Il eut donc l'idée diabolique de cambrioler la maison. Afin de mettre en exécution son plan, il attendit le moment opportun, où la maîtresse des lieux était absente, pour y pénétrer et opérer à sa guise. Il put faire main basse sur moult objets de valeurs, ainsi qu'un téléviseur des appareils électroménagers ,un appareil à couper le marbre, et du matériel professionnel, appartenant à l'époux de la victime, ingénieur de son état. L'intrus ne manqua pas d'emporter au passage une somme d'argent en liquide, de 300 dinars. Telles étaient les prétentions de la bonne-dame qui à son retour chez elle , a été sidérée, dit-elle, de constater la disparition de ses biens, tout en soupçonnant son frère, et s'empressa de porter plainte contre lui auprès de la police. Restant en fuite, il fut inculpé de vol qualifié et condamné par défaut, à une peine de prison par le tribunal de première instance de Grombalia. Il interjeta appel et comparut dernièrement en état d'arrestation devant la cour. Il nia en bloc les faits incriminés, et déclara qu'il s'agissait d'une calomnie mensongère. Son avocat affirma qu'il n'y avait aucune preuve tangible, pouvant corroborer cette accusation de manière certaine et indubitable. Il ajouta qu'il était étonnant que la victime ait déclaré que l'accusé s'est fait faire le double des clés à son insu, alors qu'elle lui a confié la garde de sa maison. Il était inconcevable qu'elle ne lui ait pas donné elle-même un jeu de clés, afin d'accomplir sa tâche comme il se doit . Sa déclaration, conclut-il n'était donc ni probante ni fondée. Ce fut la raison pour laquelle, l'avocat sollicita de la cour de réformer la décision de première instance, en prononçant son acquittement.