Le Temps-Agences - Un groupe islamiste du Caucase russe a revendiqué l'attentat contre le train Nevski Express, qui a fait 26 morts, a rapporté hier un site proche des rebelles, une version qui n'a pas été confirmée par les enquêteurs. "Cette opération a été préparée et conduite dans le cadre d'une série d'actions de sabotage planifiées en début d'année contre des lieux stratégiques en Russie, sur ordre de l'émir de l'émirat du Caucase, Dokou Oumarov", selon la lettre que Kavkazcenter.com dit avoir reçue. Dokou Oumarov est un ex-président indépendantiste tchétchène qui s'est proclamé en 2007 émir et chef de tous les mouvements rebelles actifs dans le Caucase du nord. Il est considéré par les autorités comme l'ennemi n°1 dans cette région instable du sud de la Russie. "Le 27 novembre, le groupe spécial de sabotage a fait exploser le train Nevski Express, reliant Saint-Pétersbourg à Moscou, qui est utilisé par des hauts fonctionnaires de Russie", explique la lettre. Deux responsables russes --le directeur du fonds de réserves d'urgence Rosreserv, Boris Evstratikov, et le chef de l'Agence de construction des routes, Sergueï Tarassov-- figurent parmi les 26 morts de l'attentat. La rébellion promet de poursuivre ses attaques tant que "ne cessera pas la politique d'assassinat de simples musulmans", allusion aux exactions présumées des forces russes dans le Caucase. La police n'a officiellement pas mentionné la piste caucasienne, mais des médias russes ont indiqué hier, citant des sources policières, que "quatre Caucasiens" étaient recherchés. Selon une source au sein de l'enquête, citée par Interfax, les forces de l'ordre n'ont pas l'intention de commenter l'annonce des rebelles: "Nous ne disposons pas d'informations (sur la responsabilité de la rébellion). Les forces de l'ordre ne commentent pas et ne commenteront pas de telles déclarations".