Les agents de la brigade centrale des enquêtes de la garde nationale en collaboration avec Interpol, ont enfin levé le voile sur l'affaire de trafic de pièces archéologiques parue dernièrement sur nos colonnes. Il s'avéra que des personnes de différentes nationalités étaient impliquées dans ce trafic de plusieurs objets d'art et de précieux manuscrits. Vingt-six personnes ont été arrêtées dont deux Tunisiens. Notre consœur Assabah a appris de source informée que sur commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction, les agents de la brigade centrale des enquêtes de la garde nationale ont saisi, suite à leur enquête menée à travers plusieurs régions de la République , autour de 7000 pièces archéologiques, dont des objets d'art et des manuscrits rares et précieux, datant des éres romaine, byzantine, ou islamique. Il y avait entre autres, trois pierres tombales appartenant à l'ère romaine et comportant d'importantes inscriptions d'une valeur vénale et historique inestimables. Des mandats d'amener internationaux ont été émis par le juge d'instruction, concernant les personnes de nationalités étrangères. Il ressort d'après les éléments de l'enquête, que ces pièces ont été volées de musées tunisiens ou de dépôts du patrimoine national. D'autres pièces ont été trouvées dans plusieurs maisons situées dans la région de Hammamet. Rappelons que cette affaire a éclaté suite à une première information concernant des Tunisiens mêlés à ce trafic avec des étrangers dont des Italiens et des Britanniques, s'adonnant à ce trafic ainsi qu'à celui de blanchiment d'argent. Des Italiens ont été alors arrêtés.Il s'avéra qu'ils avaient des précédents dans ce domaine, pour avoir déjà été condamnés par la justice italienne pour des affaires similaires(affaires " Guilas " et " Didalo "). Par ailleurs, un Britannique, membre du même réseau et directeur de deux salles d'exposition à Munich et à Londres, exposait moults objets d'art et pièces archéologiques volées de Tunisie. Ce britannique s'avéra être en fait en étroite relation avec des Tunisiens connus pour avoir été impliqués et jugés dans d'autres affaires de ce genre trafic. L'enquête suit son cours afin de connaître tous les tenants et aboutissants de cette affaire et procéder à l'arrestation de tous les membres de ce réseau, et à la saisie des pièces archéologiques volées, qui ont été écoulées à l'étranger. En attendant, et sur ordonnance du juge d'instruction, les pièces saisies ont été confiées à l'Institut National d'archéologie après avoir été photographiées, et répertoriées au registre de la brigade centrale des enquêtes, de la garde nationale.