L'environnement dans lequel vivent certaines familles n'aide pas à apaiser les esprits quand un malentendu ou un différend surgit. Que dire alors lorsque les deux maisons ne sont séparées que par un mur de clôture. C'est là q'un drame a eu lieu au cours de cette journée du 16 Mars 2009 à 18H30. L'inculpé dans cette affaire rentrait chez lui quand, arrivé sur les lieux, il a trouvé un groupe de personnes devant le domicile de ses parents. On l'informa que son père est allé déposer une plainte au poste de police à l'encontre de son voisin, qui se trouve être également son beau-frère. Ce dernier ne ratait aucune occasion pour asperger ses voisins de tous les qualificatifs impudiques et inacceptables. Sous l'emprise de l'alcool, il lançait des injures et se permettait même de les agresser en s'armant de pierres. A l'arrivée du père accompagné des auxiliaires de la justice, le calme revint et chacun rentra chez lui. Mais juste après le départ des agents de l'ordre, le voisin monta les escaliers et du haut de sa terrasse lança des injures et des insultes à l'égard de ses voisins. Un échange de coups de pierre eut lieu, l'inculpé dans cette affaire, s'est alors saisi de quelques pierres et les a lancés sur le voisin. Soudain, ce dernier bascula du haut de la terrasse vers le vide. Il eut une facture de la nuque et des poumons. Conduit à l'hôpital, et malgré les soins intensifs qui lui ont été prodigués, il décéda. Les agents de l'ordre ont procédé à l'arrestation de l'inculpé. Il a été accusé d'avoir été l'auteur d'une agression qui a eu pour conséquence la mort d'un individu. La préméditation n'a pas été retenue. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance à l'effet d'y être jugé selon l'article 208 du code pénal qui prévoit une peine de vingt ans de prison. Devant le juge il a reconnu avoir échangé des coups de pierre avec le défunt. Il a insisté sur le fait qu'il n'a pas quitté son domicile, qu'il se trouvait dans un préau proche du mur de la clôture et que le défunt se trouvait sur la terrasse. Il se pourrait, a-t-il déclaré, que voulant éviter une pierre que j'ai lancé en sa direction, il a perdu l'équilibre et a chuté. Il a déclaré n'avoir jamais chercher à le tuer. L'avocat a essayé, dans une assez longue plaidoirie, de décrire la scène du drame. Il a commencé par dire qu'il s'agit d'un drame social et familial. L'épouse de la victime étant aussi la tante de l'inculpé. La proximité des maisons a fait que les malentendus se multiplient. Il a également porté à la connaissance des juges le comportement du défunt. Il était la plupart du temps en état d'ébriété. Sous l'emprise de l'alcool il réagissait souvent mal, c'est ce qui a poussé, le jour du drame, le père de l'inculpé à aller déposer plainte contre son voisin pour outrage à la pudeur. Le rapport d'autopsie stipule que le défunt a eu deux factures au niveau de la nuque et deux fractures au niveau des côtes pulmonaires. Ce qui explique que l'inculpé n'est pas responsable de la mort mais que c'est suite à l'état d'ébriété du défunt que ce dernier avait perdu l'équilibre et chuté du haut de la terrasse. En l'absence de la relation de cause à effet, l'avocat a demandé l'acquittement de son client. Après les délibérations l'inculpé a été condamné à une peine de 15 ans de prison.