Le Temps-Agences - Quatorze personnes, dont trois enseignants, ont été tuées hier dans une série d'attaques à Bagdad et au nord de la capitale, alors que le bilan de l'attentat perpétré la veille à Hilla, au sud de la capitale, s'est alourdi, selon la police. Dans le quartier chiite Sadr City à Bagdad, six personnes ont péri dans l'explosion d'une bombe qui a également fait 26 blessés, dont un conseiller provincial de Bagdad appartenant au courant sadriste, selon de sources du ministère de la Défense et de l'Intérieur. L'attentat s'est produit vers 14H00 HT. La majorité des victimes sont des enfants. A Mossoul (350 km au nord de Bagdad), trois enseignants recrutés pour organiser le recensement, prévu initialement pour octobre 2010 mais repoussé depuis, ont été tués par balles. En outre, un civil a été tué et un autre blessé par une bombe qui visait une patrouille de police dans le centre de la ville, selon la police qui a également annoncé avoir découvert le corps d'une femme étranglée dans l'ouest de Mossoul. En outre à Mansouriyah (80 km au nord de Bagdad), deux frères du maire sunnite de la ville, Moustafa al-Azaoui, ont été enlevés alors qu'ils se rendaient à leur travail. Leurs corps ont été retrouvés peu après, a indiqué la police de la province de Diyala. A la frontière avec la Syrie (450 km au nord-ouest de Bagdad), un peshmerga (combattant kurde) a été tué et 15 autres ont été blessés par l'explosion d'une voiture piégée au passage de leur patrouille à Rabia, a indiqué la police de la province de Ninive. Par ailleurs, l'explosion d'une bombe en bordure de route a coûté la vie à quatre pèlerins chiites et fait 13 blessés hier à Bagdad, a rapporté la police à Sadr City, dans l'est dans la capitale irakienne. Il s'agit des dernières violences visant les chiites à l'heure où leur communauté célèbre l'Achoura. Les processions organisées lors de l'Achoura sont souvent la cible d'insurgés désireux d'attiser les violences intercommunautaires