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La reconstruction se fait toujours attendre
Gaza, un an après l'agression israélienne
Publié dans Le Temps le 29 - 12 - 2009

Le Temps-Agences - En dépit des promesses de l'ONU, Majid Athamna est persuadé que l'habitation de terre qui va remplacer sa maison en dur, détruite il y a un an pendant l'agression israélienne contre Gaza, n'est pas une solution provisoire. "Il n'y aura jamais de reconstruction", se lamente ce Palestinien.
"Je suis certain que ces maisons +temporaires+ deviendront permanentes", estime Majid, devant le nouveau domicile que l'ONU vient de lui remettre, tandis que la reconstruction se fait toujours attendre dans une bande de Gaza en ruines et sous blocus israélien.
Construite dans le cadre d'un programme d'aide de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), cette maison d'argile est un substitut au logis familial de Jabaliya (nord de la bande de Gaza), démoli durant l'opération "Plomb durci" de l'armée israélienne (27 décembre 2008-18 janvier 2009).
Selon l'ONU, quelque 6.400 habitations ont été détruites ou sérieusement endommagées durant le conflit. Un an après, des Gazaouis sont toujours sans toit. Ils s'entassent dans des appartements de proches, quelques-uns vivent sous la tente.
La reconstruction est entravée par le blocus imposé en juin 2007 par Israël et appliqué de concert avec l'Egypte, en vertu duquel l'importation de matériaux de construction, comme le fer à béton et le ciment, est interdite.
Elle est aussi compliquée par le refus de la communauté internationale de verser au Hamas l'aide de près de 4,5 milliards de dollars promise après la guerre pour rebâtir Gaza.
"Il n'y a pas d'autre solution (que ces maisons) pour la reconstruction", explique Adnan Abou Hasna, le porte-parole de l'UNRWA à Gaza.
Ces habitations d'argile, construites grâce à un financement de l'émirat du Koweït et du Croissant rouge des Emirats arabes unis (EAU), coûtent de 8.000 à 10.000 euros. Elles font chacune 70 m2 et comprennent deux chambres à coucher, une cuisine et une salle de bain, ainsi qu'un petit salon. Au total, 120 unités doivent être construites.
L'UNRWA en profite pour former des Gazaouis à la fabrication de briques en terre et espère ainsi créer des dizaines d'emplois dans un territoire où 85% de la population dépend de l'aide étrangère.
Jihad al-Chaer, 36 ans, a le premier pensé à utiliser de la terre crue pour construire sa maison près de Rafah (sud de la bande de Gaza).
L'idée a également séduit le gouvernement du Hamas qui a reconstruit sur le même modèle un commissariat de police détruit dans le nord du territoire.
Abou Hassan, 69 ans, un réfugié de la première guerre israélo-arabe (1948), dont la maison de Gaza a été détruite en janvier dernier, se réjouit à l'avance d'habiter un logis de terre similaire à sa maison familiale de Askalan, aujourd'hui en Israël, qu'il a dû quitter il y a 60 ans.
Il fait contre mauvaise fortune bon coeur. "Je suis né dans une maison comme ça et je n'oublierai jamais à quel point il est agréable d'y vivre. Elles sont chaudes en hiver et fraîches en été", témoigne-t-il.
Tous ceux qui ont perdu leur logement l'hiver dernier n'auront toutefois pas cette chance. Seuls les Palestiniens dûment enregistrés auprès de l'ONU comme réfugiés de 1948 peuvent en bénéficier.
Mohammed al-Samouni, 35 ans, a perdu 29 proches dans un bombardement israélien il y a un an. Mais en dépit de la tragédie, il ne pourra pas profiter du programme de l'ONU car sa famille n'est pas réfugiée mais de souche gazaouie.
"Les Israéliens ne nous ont jamais demandé si nous étions des réfugiés ou originaires de Gaza lorsqu'ils ont détruit nos maisons", peste-t-il amèrement.


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