La Tunisie, pays de naissance et de cœur de Philippe Seguin, vient de perdre un grand ami. Philippe Seguin, qualifié du «plus Tunisien des Français», était effectivement un grand ami de la Tunisie, où ses amis sont nombreux et ses visites sont fréquentes et régulières, aussi bien à titre officiel qu'à celui privé. Il était une des rares personnalités françaises à participer, à plusieurs reprises, aux forums internationaux de pensée organisés par le RCD à Tunis lors des festivités du Changement du 7 Novembre. Les mots de Philippe Seguin sont d'une grande tendresse lorsqu'il évoque « sa Tunisie ». Le Président Zine El Abidine Ben Ali avait, même, voulu lui offrir l'appartement de l'avenue de Londres à Tunis, où il passa son enfance jusqu'en 1956, Philippe Séguin, a préféré le léguer à une association, mais il continua à passer ses vacances en Tunisie. Grand amateur de football, Philippe Séguin a assisté cette année même à un match important au stade d'El Menzah à Tunis. Seguin est également un fervent défenseur de la démarche tunisienne de développement et d'égalité entre les hommes et les femmes. C'est dans ce sens qu'il avait participé aux festivités du cinquantenaire de la promulgation du Statut personnel tunisien à Paris, à la Sorbonne, où il avait défendu l'exemplarité du model tunisien. Il était, également et surtout, un fervent défenseur de la civilisation musulmane dont il dit qu'elle est « de la fin du 1er millénaire jusqu'au début du 2ème non pas la civilisation la plus brillante du monde, mais la civilisation à elle seule ».