Tunis, Le Temps: C'est une mineure, à l'âge de l'adolescence, qui accuse dans cette affaire un certain nombre de jeunes de l'avoir violée. Les faits remontent au 21 mai 2006, jour où l'adolescente avait pris le chemin de l'école, après avoir quitté le domicile de ses parents, qu'elle ne réintègrera pas durant quelques jours. Ce qui suscita l'inquiétude de ses parents qui étaient choqués d'apprendre que leur fillette a été victime de viol. Elle avait peur de retourner chez ses parents, car elle se considérait comme étant déshonorée et couverte d'opprobre. Sa mère, ayant su où se trouvait sa fille, la ramena à la maison en essayant de la consoler et de la soutenir, lui faisant comprendre qu'il s'agissait d'un accident pour lequel elle n'y est pour rien, et qui n'affecte aucunement ni son honorabilité ni la confiance qu'elle avait toujours en elle. La jeune adolescente, calmée et consolée raconta à sa mère les faits en détail. Celle-ci alla donc porter plainte contre les jeunes écervelés et inconscients de la gravité de leur méfait. Arrêtés et inculpés de détournement de mineure âgé de moins de 15 ans, ils comparurent devant la chambre criminelle du tribunal de Tunis et nièrent en bloc les faits qui leurs étaient reprochés. Les avocats de la défense plaidèrent l'absence de preuves matériels des faits allégués par la victime, qui pouvait avoir été abusée par un tiers, dont elle a tenu à taire le nom, pour accuser injustement ces jeunes, dont l'un est étudiant, et qui n'ont pas de toutes les façons, d'antécédents judiciaires. L'avocat de l'un des jeunes accusés avait produit un certificat médical établissant l'impuissance sexuelle de son client. Il était donc exclu, soutint l'avocat, qu'il fut le coupable. Tous les avocats demandèrent l'acquittement de leurs clients pour défaut de preuve. L'affaire est mise en délibéré.