En Angola, les Super Eeagles tentent de s'offrir leur troisième couronne continentale, sous la houlette d'un sélectionneur très critiqué. Par le passé, les Super Eagles abordaient systématiquement cette compétition avec comme souci de démontrer qu'ils ne sont pas en déclin comme beaucoup d'observateurs l'attestent depuis un moment. Par ailleurs, ils vont devoir aussi faire oublier le piètre visage qu'ils ont proposé à l'occasion de la dernière CAN au Ghana. Pour rappel, il y a deux ans, John Obi Mikel et ses partenaires ont déçu beaucoup de leurs supporters. S'ils ont réussi à s'extirper d'une poule difficile qui comportait la Côte d'Ivoire et le Mali, ils n'ont jamais produit le football qui fait leur force. Au contraire, ils ont surtout affiché d'inquiétantes carences et en particulier lors de leur quart de finale contre le Ghana. Face aux Black Stars, ils ont trouvé le moyen de s'incliner alors qu'ils étaient en supériorité numérique. « Super Chickens », voilà le nouveau surnom qui leur a été attribué à l'issue de cette débâcle. Aiguillée par le vieux briscard Nwankwo Kanu et de jeunes joueurs très prometteurs, cette équipe a su depuis se remettre sur le bon chemin, mais elle reste encore très loin du niveau qui était le sien au début des années 80 ou encore en 1994 lorsqu'elle parvint à remporter la CAN en Tunisie avant d'atteindre quelques mois après les 8e de finale de la Coupe du Monde . Aujourd'hui, il y a encore trop de facteurs qui font que le Nigeria est à la traîne. L'on peut citer bien sûr les conflits continuels qu'il y a au sein de sa fédération, mais aussi le contexte difficile dans lequel est obligé de travailler son sélectionneur. En effet, Shuaibu Amodu est une « persona non grata » dans son pays, et ce malgré avoir réussi la mission qui lui a été confiée de qualifier le Nigeria pour la CAN et la Coupe du Monde . Hervé Renard sélectionneur de la Zambie : « Personne n'avait misé sur nous » La Zambie a créé la sensation en accédant aux quarts de finale de la CAN. Son sélectionneur Hervé Renard espère désormais prolonger l'aventure Hervé Renard, non seulement la Zambie est qualifiée pour les quarts de finale de la CAN, mais vous finissez aussi premiers de votre groupe, devant le Cameroun, le Gabon et la Tunisie... J'avais dit qu'on pouvait le faire mais personne n'avait misé sur nous. On avait fait des qualifications pour la Coupe du Monde très intéressantes, mais pas toujours récompensées par rapport au jeu produit. On n'est pas toujours concentré mais j'ai des joueurs vraiment très forts, et ils l'ont prouvé en se qualifiant. Vous allez affronter le Nigéria en quarts de finale. On a fait 0-0 contre le Nigéria en match amical il y a deux semaines. On est capable de les battre même si on ne sera pas favori. Tout est du bonus pour nous désormais. On était venu pour atteindre les quarts de finale, ce qui était déjà un objectif élevé. Là, c'est l'euphorie en Zambie mais il faut rester serein et se dire qu'on a une chance à jouer pour aller en demi-finales. La Zambie n'avait plus passé le premier tour de la CAN depuis la troisième place de 1996 en Afrique du Sud... Pour la causerie, c'était le mot d'ordre : « 14 ans, vous pouvez écrire l'histoire. A vous de le faire pour ne pas regretter ce moment. » Je n'avais pas été très impressionné par le Gabon. Cette équipe avait beaucoup défendu, sans produire beaucoup de jeu. Je pense qu'à ce niveau là, on était au-dessus. Encore fallait-il le prouver. Bravo aux joueurs et à mon président qui m'a soutenu lors des qualifications alors que d'autres voulaient me virer. Aujourd'hui, on est récompensé tous ensemble.