Au cours du mois de juin 2009, les auxiliaires de la justice appartenant à la brigade des stupéfiants, et suite à des informations qui leurs sont parvenues, ont pu arrêter un groupe de quatre jeunes hommes, récidivistes en matière de consommation de drogue. Au moment de leur arrestation, ils ont été été fouillés. Ils étaient, tous, en possession de quelques sachets contenant de la Zatla.
Ils ont été arrêtés et conduits à la Direction de la brigade pour répondre de leurs forfaits.
L'enquête a permis de conclure que seul le quatrième inculpé est concerné par la grave accusation de trafic. Les trois autres inculpés ont déclaré avoir acheté les doses chez lui, et il les ravitaillait à chaque rupture de stock.
Seulement, l'accusé a nié totalement avoir procédé à un trafic quelconque. Il a déclaré que c'est dans le but de se dégager de leur responsabilité que les trois autres inculpés l'ont dénoncé. Il s'agit a-t-il affirmé d'une accusation calomnieuse.
Les trois suspects ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis.
Ils ont réitéré leurs déclarations faites lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction.
Ils ont avoué avoir consommé. Deux d'entre eux se trouvent jugés pour la première fois. Un des inculpés, un jeune a déclaré en sanglots qu'il a traversé une très mauvaise période à la suite de son échec à l'examen du baccalauréat. Les problèmes d'ordre familial qu'il a du subir à la suite de cet échec ont fait qu'il a été tenté par les stupéfiants . Il a sollicité la clémence du juge
Le quatrième inculpé et sur qui une accusation grave pèse a complètement nié avoir vendu aux autres inculpés de la drogue.
Confronté aux déclarations des trois autres inculpés ainsi que ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire, il a continué à nier en déclarant qu'il est consommateur et qu'il se ravitaillait comme tout le reste du groupe de vendeurs connus dans la région où ils résident. A aucun moment il n'a pu donner le nom d'un vendeur, il s'est limité à dire qu'il ne connaît ni leurs noms ni leurs adresses.
Les avocats devant les aveux de leurs clients ont demandé au juge de leur infliger le minimum de peine requise dans ce genre d'affaires.
L'avocat du quatrième inculpé accusé de trafic s'est étonné de la décision prise par la chambre de mise en accusation pour désigner son client comme étant le dealer. Aucune preuve n'est venu confirmer les accusations gratuites et calomnieuses des autres membres du groupe. Un des trois autres accusés ayant reconnu lors de l'enquête préliminaire avoir vendu et s'est rétracté devant le juge d'instruction
L'avocat a conclu que rien ne pourrait justifier cette accusation et par conséquent il a demandé l'acquittement
Pour le reste et comme pour les autres inculpés il a demandé le minimum de peine.
Après les délibérations le tribunal condamna les deux jeunes hommes accusés de consommation à un an de prison et 1000 dinars d'amende.
Les deux autres accusés récidivistes, écopèrent de 5 ans de prison ferme et 5000 Dinars d'amende pour chacun.