Oui, nous avons nos défauts. Certes nous avons nos insuffisances. Sans doute nous faut-il, au plus vite, remettre de l'ordre dans nos idées et essentiellement dans nos idées, sans trop tarder. Nous avons, nous tous, la responsabilité de réfléchir d'abord sur une moralisation d'un football devenu l'ultime exutoire des passions déchaînées et la chasse gardée de psychotiques candidats à la notoriété. Oui, c'est un vrai chantier ! En tant que Tunisiens fiers d'appartenir au pays arabe et africain le plus harmonieux dans ses repères sociaux et le plus transparent en termes de bonne gouvernance, nous refusons des comparaisons épidermiques et pour le moins futiles. Il faut qu'on sache que les 95% de financement du sport sont consentis par l'Etat. Dans cette logique, l'Equipe Nationale est un patrimoine national, la conscience même des Tunisiens. Elle est par ailleurs l'émanation du miracle sportif tunisien et qui fait de nous le premier pays africain en termes d'infrastructures et de réalisations sportives. Après quatre participations mondiales d'affilée, l'Equipe nationale peut à la limite se permettre une pause... Pas une trop longue pause bien entendu. Car il y a de la bonne matière. Il suffirait simplement que ceux qui s'en sont servis sans la servir depuis au moins six ans, aient la décence de se mettre en retrait.