Etre sur les genoux, sur les rotules, mettre quelqu'un à genoux, des expressions qu'on utilise fréquemment et souvent sans en saisir la véritable signification. NTIC La Tunisie réélue à la tête de l'Organisation arabe des technologies de la communication et de l'information
Forte de sa riche expérience en matière des technologies de la communication et de l'information, la Tunisie a été, de nouveau, sollicitée, par ses partenaires arabes au sein de l'Organisation arabe des technologies de la communication et de l'information, à réassumer, pour une autre année, la présidence de cette jeune Organisation panarabe créée en 2006, pour en parachever la constitution sur des bases solides et appropriées.
De retour chez soi un peu fatigué, un joueur au rendement approximatif, la totalité du salaire évaporé le dix du mois, un échec à l'examen, une banale dispute amoureuse, et tout ce beau monde de se retrouver sur les genoux ! Pourquoi utiliser aussi fréquemment ces articulations et pas d'autres si ce n'est dû à l'importance capitale dont elles jouissent dans le maintien, la stature, la mobilité de l'individu ; s'agissant en quelque sorte de jointures clés pour son bien-être. Ne supportent elles pas la totalité du poids du corps ? Cela étant, ces genoux peuvent être le siège de micro lésions dégénératives évoluant en tout début de maladie à bas bruit pour finir par se manifester au grand jour une fois le seuil de tolérance atteint. On parle alors d'arthrose des genoux ou de GONARTHROSE. Pathologie jusque là grandement redoutée par les patients mais également par le corps médical car hautement invalidante rendant le malade pratiquement grabataire dans les stades ultimes. Si on admet que les différents remèdes et adjuvants médicaux, la physiothérapie, l'hygiène saine de vie sont efficaces en tout début de la maladie, ils se révèlent malheureusement peu ou prou efficients dans les stades avancés, ne pouvant plus assurer aux atteints une autonomie satisfaisante, digne. L'avènement de la prothèse a bouleversé la donne et ouvert de nouveaux horizons pour ces malades condamnés jusque là à l'inactivité. Comment définit-on cette pathologie, quels sont les facteurs favorisant son apparition, y aurait il un terrain favorable, propice précipitant son émergence, ses malades sont ils irrémédiablement voués à l'immobilité vu l'inefficacité des multiples remèdes et sédatifs, la prothèse est elle vraiment le traitement miracle, la panacée divine à ce fléau à l'heure qu'il est ? Pour en savoir plus et lever le voile sur toutes ces zones d'ombre, nous avons abordé le Docteur Mongi Miladi spécialiste en la matière ; écoutons-le :
**Le Temps : Docteur, si vous nous expliquiez succinctement ce phénomène d'arthrose des genoux ?
__Docteur Mongi Miladi : Ce sont des arthropathies chroniques dont les modifications anatomiques consistent principalement en des lésions destructrices des cartilages articulaires du genou. Ces lésions de nature dégénérative réalisent une sorte de vieillissement, d'usures articulaires progressives et irréversibles.
**Quand évoque t - on cette gonarthrose, a-t-elle des signes spécifiques la différenciant des autres algies atteignant les genoux ?
___Son symptôme essentiel est la douleur. Inexistante pratiquement au repos, elle est déclenchée par la marche et exacerbée par la position debout prolongée entraînant une impotence fonctionnelle plus ou moins importante rendant la marche de plus en plus pénible. Elle s'accompagne souvent de craquements articulaires, de brusques dérobades des jambes à la marche et d'une augmentation parfois spectaculaire du volume du genou par l'épanchement intra-articulaire à son niveau.
**Quelques statistiques ?
___C'est un phénomène qui prend de l'ampleur statistiquement avec l'âge ; on retient qu'à 50 ans, 50% des gens en souffrent, à 60 ans 60% et à 70 ans 70% d'atteintes, à des stades bien évidemment progressivement croissants.
**Des facteurs de risque, un terrain favorable ?
___Nette prédominance chez la femme à partir de la quarantaine, très souvent au voisinage de la ménopause. Les sujets obèses accusant un excès pondéral significatif, des professions obligeant à des marches ou à des stations debout prolongées, la déviation des axes des membres inférieurs « le génu-varum » ou plus communément appelée les jambes en O, la position assise en tailleur à même le sol ( ce dernier facteur d'ordre ethnique expliquerait la prédominance de l'atteinte des genoux sous nos cieux avec nos habitudes, de se qui se passe en Europe où ce sont plutôt les hanches qui souffrent de ce fléau : Coxarthrose).
**Son évolution est - elle inexorablement péjorative ?
___Elle est habituellement lente mais fatalement progressive avec des périodes trompeuses de rémission. C'est en quelque sorte une infirmité pénible réduisant conséquemment l'activité, l'autonomie du sujet. **Comment s'en prémunir, des conseils pratiques pour notre lectorat ?
___Il faut insister sur le volet préventif, sensibiliser à grande échelle les sujets cibles car il s'agit d'un fléau au retentissement fonctionnel énorme pouvant aboutir à l'invalidité et la dégradation de leur qualité de vie.
**Mais il y a sûrement un remède pour lutter contre cette pathologie ?
___En dépit de l'apparition fréquente de nouveaux remèdes, malgré l'apport spectaculaire mais éphémère de la visco- supplémentation : l'injection intra-articulaire de grosses molécules dans le dessein de la lubrifier et de retarder l'usure des cartilages, les résultats demeurent hélas encore incertains. Œuvrer à améliorer les conditions mécaniques des genoux par la réduction de l'excès pondéral. En corriger chirurgicalement les axes pour les stades précoces et de facto en ralentir l'implacable évolution vers les étapes avancées nécessitant le recours à la prothèse.
**Permettez - nous Docteur de ne point vous suivre et adhérer à votre approche : comment expliquez vous alors que la majorité des médecins généralistes, de familles, répugnent voire déconseillent à leurs patients le recours aux prothèses ?
___Au contraire, les gonarthroses évoluées, avancées sont spectaculairement améliorées par le recours aux prothèses qui ont bouleversé la donne et radicalement changé le pronostic sombre, invalidant de cette affection allant jusqu'à rendre ces malades grabataires avec le cortège de répercussions que l'on imagine aisément, socio-économiques, morales, absentéisme, etc. Leur qualité de vie est nettement transformée, revalorisée voire normalisée par la prothèse. Pour revenir à votre question, j'imputerai la réticence de certains confrères au manque d'information, s'agissant, il est vrai, d'une chirurgie relativement nouvelle d'une vingtaine d'années. Pour pallier justement à cette carence, l'association Tunisienne d'étude et de recherche de l'appareil locomoteur organise le 7 / 9 / 2007 une journée d'étude à Tunis ayant pour thème : la gonarthrose.