L'administration du président américain Donald Trump examine actuellement la possibilité de renvoyer certains migrants, notamment ceux ayant des antécédents criminels, vers la Libye et le Rwanda, selon des sources proches du dossier rapportées par CNN. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie visant à dissuader les flux migratoires vers les Etats-Unis, en transférant certains migrants vers des pays tiers, dont certains traversent des périodes d'instabilité. Selon Sky News, ce projet fait suite à la signature, en janvier 2025, d'un décret exécutif par le président Trump, chargeant les responsables américains d'intensifier la coopération internationale et de négocier des accords permettant le renvoi de demandeurs d'asile vers des pays tiers. Dans le cadre de cette initiative, les autorités américaines ont entamé des discussions avec la Libye concernant un "accord de pays tiers sûrs". Ce type d'accord permettrait aux Etats-Unis d'envoyer des demandeurs d'asile arrêtés aux frontières américaines vers la Libye. À ce stade, aucun accord formel n'a été signé, et les nationalités des migrants potentiellement concernés par ce programme demeurent incertaines. Un porte-parole du Département d'Etat a confirmé que les discussions diplomatiques en cours ne sont pas communiquées en détail, précisant que le Département d'Etat "met en œuvre les politiques migratoires de l'administration Trump à l'échelle mondiale". En parallèle, l'administration Trump mène des pourparlers similaires avec le Rwanda pour le renvoi de migrants illégaux ayant des antécédents criminels, une fois qu'ils ont purgé leur peine aux Etats-Unis. Selon les informations recueillies, le Rwanda a donné son accord de principe pour accueillir ces migrants, en leur offrant un soutien social comprenant une aide financière et de l'assistance à l'emploi, sans les détenir dans des prisons. Ce concept s'appuie sur un précédent accord signé par le Rwanda avec le Royaume-Uni en 2022, concernant le renvoi de demandeurs d'asile vers le pays africain. Cependant, ce plan a rencontré plusieurs obstacles juridiques, notamment en Grande-Bretagne, où il a été suspendu par le Premier ministre Keir Starmer l'année dernière, qui l'a qualifié de "supercherie". Le renvoi de migrants vers la Libye et le Rwanda pourrait rencontrer des défis juridiques importants. Le mois dernier, un juge fédéral américain a temporairement interdit à l'administration Trump de renvoyer des individus vers des pays autres que leur pays d'origine, sans préavis ni possibilité pour les migrants de contester ces décisions.