Entrepreneurs et établissements de financement se montrent opiniâtres : des projets, il faut en créer et faire dans l'initiative économique. D'accord le gouvernement a une volonté farouche d'inculquer, notamment, aux diplômés du supérieur, l'auto-entreprenariat. Mais, cela suffit-il pour autant pour les envoyer sur un terrain mouvant. Mouvant, parce qu' on s'aventure sans expérience professionnelle et souvent sans structure d'encadrement et de suivi. Soyons positifs, toutefois. Car, l'année 2010 s'annonce, en effet, plutôt optimiste sur le plan économique. En à peine deux mois, un cortège de projets se valide et se lance. Bien joué. Pour ne citer que ceux-là, parlons de l'enveloppe de 75 projets agricoles à Sousse dont le financement a été approuvé la semaine dernière pour un montant total de 48 millions 600 mille dinars. Il fait bon vivre à Sousse : ville touristique, ville balnéaire mais aussi agricole. D'ailleurs, le nombre des idées de projets dans ce domaine étaient au nombre de 84 présentés au cours d'une rencontre régionale. Les relations entre entrepreneurs, établissements financiers et sociétés d'investissement se consolident. Ils arrivent, en effet, à conduire à bon port, une série non moindre – tant au niveau de la qualité que de la quantité – de projets féconds, avec à la clé, 561 emplois. La région de Sousse regorge d'opportunités d'investissement, notamment dans le domaine de l'agriculture. Et il a été décidé une batterie d'incitations et d'avantages pour promouvoir justement l'investissement. L'objectif étant, en premier lieu, de faire de Sousse, un véritable pôle de développement global. Au vu du rythme progressif des investissements agricoles maintenu depuis des années, la concrétisation de cet objectif se précise. Par ailleurs, et à fin 2009, la valeur globale des investissements a frôlé les 363 millions de dinars. Un peu moins de la moitié, soit 49%, représente le portefeuille des investissements privés. La capitale du Centre apporte une contribution à la production agricole du pays, estimée à 3,7% et contient des ressources hydrauliques non conventionnelles importantes de l'ordre de 34 millions m3 par an d'eaux usées et traitées. Dans un contexte plus général, la région de Sousse a été marquée ces deux dernières décennies par une croissance soutenue de ses investissements privés. Ainsi, les petits, moyens et grands exploitants agricoles ont permis la réalisation de pas moins de 8079 projets d'une valeur qui dépasse les 177,7 millions de dinars. L'ensemble de ces projets a drainé 5300 postes d'emplois. Sousse vit au rythme d'une moyenne annuelle d'investissement de 14,8 millions de dinars et ce, dans le cadre du 10éme plan de développement. Une moyenne qui a évolué au passage au 11éme plan pour atteindre 17,2 millions de dinars, ce qui dénote une croissance de 16% au cours des premières années de l'exécution du plan. En outre, les promoteurs agricoles ont négocié un virage décisif en adoptant des méthodes de production modernes et des opérations de conditionnement répondant aux exigences des marchés étrangers. Etant une ville touristique, Sousse s'inscrit, par ailleurs, dans une orientation économique diversifiée, notamment sur le plan de l'investissement privé. Elle deviendra, avec la région de Sfax, l'un des principaux centres névralgiques de la Tunisie pour la croissance économique et donc pour le développement.