La grogne des médecins est à son comble à Hammam-Lif en raison des sévices qu'ils ne cessent d'endurer à longueur de journée à cause de la grue. Un médecin appelé en urgence au chevet d'un malade n'a guère le temps matériel pour chercher où garer sa voiture dans une place « autorisée » par les décideurs municipaux. Faut-il que le médecin amène avec lui sa secrétaire pour rester dans sa voiture quand il part en consultation ? Un véhicule portant le caducée est insuffisant pour les décideurs municipaux et apparentés arguant que cette mention sur le pare brise des voitures ne signifie absolument rien pour eux. Un médecin en consultation en urgence devrait-il faire son examen au seuil de la demeure du malade histoire de surveiller sa voiture de près des méfaits de la grue ? Avec quelle concentration pourrait- il se targuer et se prévaloir pour faire un diagnostic juste en ayant l'esprit taraudé par la pensée de regagner son cabinet à pied faute au remorquage de sa voiture par les services municipaux ? Une désagréable mésaventure vécue ce samedi aux confins du souk de la ville par un médecin qui dut regagner son lieu de travail à pied faute de taxis disponibles ! Si les services de l'ordre, avec beaucoup de compréhension, facilitent la circulation des médecins rien qu'en remarquant leur caducée, on ne saisit guère l'obstination aveugle de certains responsables à Hammam-Lif à s'entêter à entraver le travail des professionnels de santé. Car à ce rythme, aucun généraliste ne fera plus de visite à domicile au grand préjudice des malades non mobilisables. Il est grand temps de prendre la chose au sérieux, car le conseil de l'ordre en délivrant ces caducées ne l'a guère fait pour décorer les voitures de ses subordonnés.