Le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéenne et l'Ambassade de Finlande à Tunis ont mis à l'honneur, le samedi 13 mars 2010, la vie et de l'œuvre du compositeur finnois Jean Sibelius. Le temps d'une lecture assurée par Paula Kraft entrecoupée de fragments de compositions interprétés par Bassem Makni au piano, les moments marquants de la vie et le génie créateur de Sibelius ont habité la pénombre de la salle des concerts d'Ennejma Ezzahra… Aux côtés de Son Excellence Madame l'ambassadrice de Finlande, Laura Reinilä, et de Monsieur Mohamed Sakher El Materi, nombre de spectateurs se sont glissés dans la chaleur conviviale de la salle des concerts du palais. Quand les lumières se tamisèrent Paula Kraft et Bassem Makni ont pris place et la parole s'est jointe à la musique pour revisiter la vie et l'œuvre de Johan Christian Julius Sibelius. De l'enfance du garçon prodige aux derniers jours du nonagénaire apaisé, ce sont des décennies de tourments et de gloire et de verve créatrice qui ont été illustrés à travers le texte de Paula Kraft que viennent appuyer des fragments de lettres et extraits du journal intime de Sibelius lui-même. Ces récits de vie ont été accompagnés par les divers mouvements tirés de l'œuvre de l'artiste. Les mythes, légendes et histoires populaires finnois ont influencé ses écritures ancrant sa musique au cœur même de l'imaginaire finlandais. Cette musique a dépassé les frontières de la Finlande pour atteindre les pays européens et l'outre-atlantique. Traversant le siècle, Sibelius a inscrit sa création dans l'éternité. Il a composé sept symphonies. La dernière a marqué l'apothéose du génie de Jean Sibelius. Tapiola, composé entre 1925 et 1926, est le dernier poème symphonique que composera l'artiste. Ultime œuvre où il revisite le Kalevala, l'épopée nationale finnoise. Sibelius se retira en 1927, en pleine gloire, de la scène musicale. Il mourra 30 ans plus tard à Ainola, dans sa résidence près d'Helsinki. Dans le déroulement de l'histoire de sa vie, Paula Kraft a ponctué les moments majeurs qui ont influencé l'œuvre du compositeur. Derrière l'enivrement, la profondeur et la pureté des symphonies de Jean Sibelius figure sans doute l'amour immuable qu'il porta à sa femme Aino. Toutefois, nombreux sont ceux qui ont trouvé que le spectacle aurait gagné à faire une place plus importante à la musique au dépens du texte qui avait pris une place inconsidérée. Malgré ce bémol, la soirée a été une « lumière [venue] du Nord » nous conter le génie d'un grand compositeur qui a marqué son temps et qui continue à influencer ceux qui marchent sur ses pas. De son amour, Paula Kraft a éclairé le parcours de l'artiste. Ce ravissement a été conjugué à merveille avec la justesse du jeu de Bassem Makni et le montage diaporama de Marouen Lansari …