Il s'agit d'une affaire dans laquelle sont impliqués cinq jeunes hommes résidant dans une banlieue de Tunis. Quatre ont comparu en état d'arrestation, le cinquième en liberté. M est accusé de détention et de trafic de produits stupéfiants K et C Sont accusés de détention, consommation et de trafic. MOU et L sont accusés de consommation. C'est suite à un contrôle de routine effectué par les auxiliaires de la justice au cours d'une soirée du mois de Mars 2009 que K a été conduit au poste de police pour répondre de délit d'ivresse et tapage nocturne. Une fois au poste, les enquêteurs ont constaté un comportement suspect de l'inculpé qui a été soumis pour cette raison à des analyses biologiques, qui s'avérèrent positives. Ce qui a confirmé leurs doutes et à partir de là, l'enquête a pris une autre tournure. K a été interrogé par les agents de la brigade des stupéfiants. Les investigations ont abouti à l'arrestation de quatre autres inculpés désignés par K. Ainsi la chambre d' accusation confirma par son arrêté le trafic de stupéfiants concernant les accusés qui furent traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Le juge a interrogé en premier lieu K, il a déclaré qu'il s'approvisionnait auprès de C. Il achetait des doses pour sa consommation personnelle et n'a jamais procédé à la vente de ce produit. C a déclaré avoir vendu des quantités aux autres car il s'agit d'amis de quartier et ce n'était pas dans un but lucratif. M le seul accusé de trafic a nié totalement avoir vendu. Il a déclaré être sportif et qu'il pratique le sport dans un club et qu'il n'a jamais fumé. Les analyses biologiques ont donné un résultat négatif. Aucun parmi les inculpés n'a déclaré avoir acheté auprès de M. Il a prié le juge de le libérer. Les deux autres ont déclaré être étrangers à cette affaire. Tout ce qu'ils ont fait c'est d'avoir participé à des soirées organisées par M. Les avocats ont demandé au juge le minimum de peine. Seule l'avocate de M au cours d'une longue plaidoirie a essayé de disculper son client en déclarant qu'il n'y a aucune preuve matérielle pouvant confirmer cette accusation. En plus du négatif des analyses. Rien n'a été trouvé chez l'inculpé. L'inculpation n'était basée sur aucune preuve. L'avocate a par conséquent, demandé l'acquittement de son client. L'affaire a été mise en délibéré.