Le Temps-Agences - Le Premier ministre thaïlandais, poussé à bout par les manifestants qui exigent sa démission et ont fait intrusion hier dans la cour du parlement, a décrété l'état d'urgence dans et autour de Bangkok, en promettant de ramener au plus vite le calme dans le pays. Abhisit Vejjajiva a haussé le ton face aux "chemises rouges", favorables à l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, après avoir longtemps répété vouloir résoudre la crise par la discussion. C'est la quatrième fois depuis 2008 que la Thaïlande, très instable politiquement, a recours à cette mesure d'exception, qui interdit tout rassemblement de plus de cinq personnes et permet aux forces de l'ordre de procéder à des arrestations sans mandat de la justice. Les "rouges" ont cependant promis de ne pas céder. L'un des tous premiers objectifs du pouvoir devrait être de dégager un quartier touristique et commerçant majeur de la ville, que les manifestants occupent depuis samedi, provoquant des pertes financières énormes pour les hôtels et les centres commerciaux environnants.