L'affaire a éclaté suite à des informations parvenues à la direction de la prison indiquant qu'un certain détenu, s'adonnait au trafic de stupéfiants à partir du centre de détention. Il a rendu visite à un de ses amis, prisonnier dans un autre pavillon, une fouille minutieuse a été effectuée sur ce dernier. Les chercheurs sont arrivés à trouver un sachet contenant une matière suspecte sous une taie d'oreiller, camouflé entre le drap et le matelas. Les Analyses effectuées sur ce produit ont bien confirmé qu'il s'agissait d'un produit stupéfiant classé dans la catégorie B. Interrogé, l'intéressé a avoué qu'il s'adonnait de temps en temps à la consommation du "takrouri" et que c'était N, l'inculpé dans cette affaire, qui lui délivrait de temps en temps, ce produit. Confronté avec son ami, N a nié les faits criant à l'accusation calomnieuse. D'autant plus qu'il se purgeait une peine depuis huit ans, et qu'il était stupide de commettre un nouveau alors qu'il restait quelques mois pour sa libération. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de ce forfait. Interrogé par le juge, il a persisté à nier les faits incriminés, déclarant que le jour des faits il s'était dirigé vers la buvette là où il a rencontré le prisonnier en question, mais il ne lui a jamais rien vendu. Son avocat a axé sa plaidoirie sur le défaut de procédure indiquant que le procès verbal a été dressé par un fonctionnaire de l'établissement pénitentiaire, lequel n'avait juridiquement aucune qualité pour le faire n'étant pas officier public. Son client a nié tout au long de l'enquête sa responsabilité dans ce délit. A cet effet l'avocat a demandé l'acquittement. Après délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de 10 ans de prison ferme.