Que pouvait faire cette jeune fille qui, au moment où elle rentrait chez elle, s'est trouvée cernée par trois individus qui la menaçaient avec du gaz asphyxiant, afin de l'obliger de leur remettre son sac sans autre forme de procès. Elle n'a pu en effet, qu'obtempérer en se délassant de son sac à main contenant ses papiers personnels, et son téléphone portable de couleur rouge. La couleur est importante car ce fut de cette façon que cet appareil volé a été retrouvé, par les agents de la brigade judiciaire. Quant aux agresseurs ils prirent la tangente sans se soucier de ce qu'il advint de leur victime. Celle-ci s'est dirigée au poste de police de la cité où elle a déposé une plainte contre ses agresseurs sans omettre de leur fournir le signalement des trois individus. Il n'a pas fallu longtemps aux agents de l'ordre pour arrêter les coupables. Ils ont trouvé le téléphone portable chez la sœur de l'un des inculpés. Interrogée cette dernière a déclaré qu'il s'agit d'un cadeau que son frère lui a offert. Les deux bombes à gaz ont été saisies au domicile des deux autres individus. Les trois inculpés ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Il s'agit de récidivistes ayant purgé différentes peines de prison pour le même motif. Interrogés, ils ont essayé de mettre chacun sur l'autre la responsabilité du vol commis. Confrontés par les bombes asphyxiante qui ont été saisies, les deux inculpés ont déclaré que ces objets ne leur appartenaient pas. Les avocats ont prié les juges de considérer les actes commis comme étant le fruit de l'inexistence d'encadrement de ces jeunes qui sont livrés à eux-mêmes. Après délibérations, les inculpés ont été condamnés à des peines allant de deux à quatre ans de prison.