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Il simule la folie pour éviter la sentence
Publié dans Le Temps le 03 - 06 - 2012


* Elle se fait passer pour une débile
* Il menaçait ses victimes avec une épée
* Autre époque, autres mœurs
* Soirée tumultueuse
* Il voulait juste un conseil
* En manque de Zatla, il agresse sa soeur
* Octogénaire pervers
* Le passeur arnaqué
Récidiviste notoire en matière d'agressions physiques. Une fois il a balafré le visage d'un de ses amis, une deuxième fois il a asséné un coup de couteau à une fille. Il a purgé une dizaine d'années de prison ferme pour les deux agressions. Une fois sorti de prison, il a été pris en charge par la communauté et a été embauché au marché municipal d'hammamlif.
Généralement, les individus de ce genre cessent toute conduite malsaine et reprennent le droit chemin pour terminer leur vie dans la quiétude. Malheureusement ce n'est pas le cas de l'inculpé dans cette affaire.
Au cours d'une des journées estivales de l'année dernière (Juillet 2011) l'inculpé se dirigeait vers son lieu de travail. En cours de route il a rencontré cette jeune étudiante qui l'a croisée en traversant la rue. Cette jeune étudiante habitait le foyer universitaire de la ville.
Attiré par sa beauté, il a commencé à la draguer et tenait à lui parler par n'importe quel moyen, mais la jeune fille très calme l'a prié de la laisser tranquille et sans attendre de réponse elle a continué son chemin. N'ayant pas digéré ses propos, il a tiré un couteau qu'il cachait sous ses vêtements et sans le moindre répit lui a asséné deux coups au niveau de son côté gauche. La fille, dans une mare de sang, a perdu connaissance.
Le surveillant du foyer ayant aperçu de loin l'agression, a couru vers la fille, il s'est fait accompagner de deux surveillants. Ils ont alerté les auxiliaires de la justice ainsi que les agents de la protection civile.
La jeune fille a été transportée à l'hôpital de Ben Arous, où elle a subi une opération chirurgicale assez délicate, la blessure a atteint les nerfs du foie. Elle a été heureusement sauvée d'une mort certaine grâce aux efforts de l'équipe médicale.
Arrêté, l'individu a reconnu avoir agressé la jeune fille. Il a déclaré avoir agi sous l'emprise de la colère suite au mauvais comportement de la fille dans la rue et suite aux insultes qu'elle proférées contre lui.
Il a été traduit devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis.
Au cours de son interrogatoire il s'est rétracté de ses déclarations données devant le juge d'instruction où il a déclaré avoir tenté de voler l'étudiante. Devant le tribunal il a essayé de se faire passer pour un aliéné mental et esquivant de répondre correctement aux questions qui lui étaient posées.
Son avocat a plaidé la non responsabilité morale de son client face à cette agression. Il a déclaré que l'inculpé est malade et il se fait soigner à l'hôpital ERRAZI de la Manouba. Il a demandé au tribunal de prendre en considération cet état de fait et de le juger pour grave agression.
Le Ministère public a demandé l'application stricte des textes de loi étant donné que l'inculpé a subi une expertise médicale. Le Médecin qui l'a traité a déclaré que l'inculpé est en possession de toutes ses facultés mentales et qu'il est responsable de ses actes vis-à-vis de la loi.
Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme avec exécution immédiate.
Abou Aymen
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Elle se fait passer pour une débile
Une dame mariée, âgée d'une quarantaine d'années, mère de trois enfants a comparu en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance, accusée de vol qualifié.
Les jours des faits la dame a quitté son domicile pour se rendre en ville avec en tête un plan détaillé sur ce qu'elle allait entreprendre. Pour cela elle était dans l'obligation de porter des vêtements assez vieux et usés pour avoir une apparence de femme pauvre. Ce genre de vêtements est généralement porté par des personnes ayant pris la mendicité comme profession assez rentable, mais ce n'est pas le cas de cette dame qui avait un autre projet.
Elle s'est rendue à l'espace commercial situé au centre ville de Tunis. Arrivée à proximité d'un magasin elle s'est faite passer pour une folle. En a la voyant de la sorte les gens ne font que rarement attention à ce genre de comportement. Pendant qu'elle jouait la comédie, elle cherchait du regard un magasin plein de gens. Elle trouvé sa cible. Une boutique pleine de monde. Elle y a accédé et profitant de l'inattention du commerçant, elle a choisi certains articles de prêt-à-porter qu'elle a camouflés sous ses habits. Ce qu'elle n'a pas pris en compte c'est la vigilance de certains clients. En effet un Monsieur a vu la dame insérer des vêtements sous ses vêtements a de suite informé le commerçant qui l'a arrêtée. Elle a été fouillée par une des vendeuses du magasin.
Le patron du magasin a fait appel à la police. Ces derniers arrivés ont arrêté la dame prise en flagrant délit. Elle a été conduite au commissariat de police. Devant les preuves irréfutables elle n'a fait que reconnaître les faits.
Elle a été traduite devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait.
Contre toute attente, à l'audience elle s'est rétractée en déclarant qu'elle n'a jamais volé et qu'il s'agit d'une autre dame. Cette dernière voulant se débarrasser de vêtements volés les a jetés sur elle pour lui coller cette accusation.
Le juge lui a rappelé qu'il est de son plein droit de se défendre, mais encore faut-il qu'elle présente des arguments crédibles pour être pris en compte par le tribunal.
L'affaire a été reportée au 30 Juin prochain pour un complément d'enquête.
A.A
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Il menaçait ses victimes avec une épée
Armé d'une épée et d'une bombe à Gaz, il se plantait à proximité d'une ruelle sombre assez isolée par le fait qu'à part ses habitants personne n'osait la traverser pour les risques encourus.
L'individu en question, âgé de 38 ans, récidiviste notoire en matière de braquages attendait calmement ses proies. Dès qu'il apercevait quelqu'un prendre la ruelle, il le suit et sans lui laisser le temps de réagir lui colle la pointe de l'épée au niveau du cou et l'oblige à lui remettre tout ce qu'il possédait : téléphone portable, argent. Dès qu'il obtenait ce qu'il voulait il s'éclipse sans laisser de trace.
Un des habitants de cette ruelle située au niveau du quartier central de Bab souika, allait rentrer chez lui vers 20H lorsqu'il a été attaqué par derrière. L'individu lui a posée la pointe de l'épée au niveau de la nuque et l'a menacé du pire si jamais il crie ou demande du secours. Il lui a ordonné de lui remettre tout ce qu'il avait sur lui. La victime était obligée de lui remettre son téléphone portable, une chaîne en or et la somme de cent dinars.
Le type s'est évaporé juste après le braquage. Le jeune homme allait se rendre au poste de police quand il a croisé une patrouille de police qui faisait une ronde de routine dans le quartier. Il leur a relaté sa mésaventure.
Les investigations ont permis d'arrêter le coupable le même soir. Fouillé il avait l'épée ainsi que la bombe à gaz et plusieurs téléphones portables.
Il a été incarcéré.
Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Bien qu'ayant avoué devant le juge d'instruction les faits qui lui étaient reprochés, il s'est rétracté devant le tribunal en déclarant qu'il n'a jamais braqué les gens et qu'il s'agit de plaintes calomnieuses.
L'affaire a été reportée à une date ultérieure pour complément d'enquête.
A.A.
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Autre époque, autres mœurs
Cette affaire nous rappelle notre jeunesse. Pendant les vacances ou même les jours fériés et certains après midi où il n'y avait pas classe, les enfants du quartier (Ouled el Houma) se regroupent et choisissent un espace pour jouer un match de football. Le match commence et chacun éprouvait un plaisir immense à pouvoir s'exprimer et taper dans un ballon. Que de vedettes ont rejoint les équipes de l'époque. Des matches intenses se déroulaient où les interventions assez musclées existaient mais sans toutefois nuire à l'adversaire ou le blesser. C'était une autre époque. D'autres gens et d'autres principes.
L'affaire de ce jour relate et prouve combien les mœurs ont changé, combien notre jeunesse a régressé très bas et il devient pratiquement assez difficile de les remettre sur les rails.
Oussama, un jeune élève, mordu de football est sorti de chez lui pour aller rejoindre ses amis de quartier et jouer une partie de foot.
Au cours du déroulement du jeu, une altercation a eu lieu entre Oussama et un autre jeune. Ils sont arrivés aux mains et puis dans un réflexe bizarre, ce jeune a tiré un couteau et a asséné un terrible coup à Oussama le faisant chuter. Il a perdu connaissance. Après avoir commis son forfait le jeune a pris la poudre d'escampette et s'est évaporé.
Tous les présents ont transporté Oussama à l'hôpital où il a été admis aux urgences. Ses parents informés ont appelé les auxiliaires de la justice qui se sont rendus à l'hôpital pour les besoins de l'enquête.
La blessure était assez profonde. Il a fallu tout le savoir faire du corps médical pour sauver Oussama d'une mort certaine.
Les policiers ont interrogé certains jeunes présents sur les lieux qui ont fourni le nom de l'agresseur.
Jusqu'à présent les policiers ne sont pas arrivés à l'arrêter. Mais cela ne va pas s'éterniser il finira par être jugé.
Une autre époque, d'autres mœurs.
A.A
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Soirée tumultueuse
4 étudiants en classe terminale ont décidé de passer la soirée quelque part dans une des boites de Gammarth. Deux filles et deux garçons. Après avoir passé de bons moments, ils ont pris le chemin de retour pour rentrer chez eux à bord d'une voiture appartenant à l'un d'eux. Ils rigolaient et chantaient. Ils passaient par la route longeant le palais Présidentiel de Carthage. Ils écoutaient une chanson de RAP où le parolier critiquait drôlement les trois personnalités du pouvoir en Tunisie, à savoir Monsieur le Président de la République, Monsieur le Chef du gouvernement et Monsieur le Président de l'assemblée constituante.
C'est donc lors de leur passage devant le palais qu'ils étaient arrêtés par la police pour contrôle de routine. Le fait qu'ils reprenaient les paroles de la chanson et qu'ils les répétaient à haute voix a été considéré comme un délit à savoir ivresse et tapage nocturne ainsi qu'une atteinte à la personnalité du Président de la République.
Ils étaient conduits au poste de police. La voiture et le CD ont été saisis.
Traduits en liberté devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour ivresse et tapage nocturne et surtout d'avoir porté atteinte au prestige du Président.
Ils ont nié devant le juge les accusations déclarant qu'ils étaient en train de rigoler et qu'à aucun moment ils n'ont visé la personne du Président et qu'ils ne faisaient que reprendre les paroles de la chanson qu'ils étaient en train d'écouter.
L'avocat des 4 inculpés a déclaré qu'il s'agit de jeunes qui rigolaient entre eux après avoir passé une bonne soirée et qu'ils étaient à l'intérieur de la voiture. Ils écoutaient le CD mais ils n'avaient jamais pensé qu'ils allaient être incriminés car ils n'avaient pas d'autres idées derrière la tête. Pour conclure il a prié le juge de prononcer l'acquittement.
Après les délibérations, le tribunal a condamné une seule étudiante à une peine d'un mois de prison assortie du sursis, les trois autres ont été condamnés à payer une amende.

A.A.
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Il voulait juste un conseil

Il tenait à réaliser un projet commercial. Pour cela et à chaque fois où il avait l'occasion de prendre conseil il n'hésitait pas à recevoir chez lui quelques amis expérimentés dans ce domaine.
Le jour des faits, il a invité chez lui un de ses amis. Ils se sont installés au salon et ont discuté à propos de la réalisation du projet. Au cours de la discussion il a laissé entendre qu'il a retiré la somme de 1400 Dinars de la banque pour faire face à plusieurs frais dont les émoluments de son avocat.
Profitant d'une courte absence, l'invité n'a pas trouvé mieux que de subtiliser cette somme déposée quelque part. Puis prenant congé il s'est éclipsé.
Une fois parti, le propriétaire des lieux s'est rendu compte de la disparition de l'argent. Il a contacté son invité qui venait de le quitter et lui a demandé de lui rendre son argent et il l'a assuré qu'il n'y aura pas de suite. Mais cet ami a nié lui avoir pris son argent et a refusé de lui restituer cette somme. Devant cette situation, le plaignant s'est rendu au poste de police où il a relaté sa mésaventure en indiquant à la police sa certitude de l'implication de son invité.
Appelé à s'expliquer, l'inculpé a nié en bloc cette accusation. Confronté avec les déclarations de son ami, il a maintenu ses déclarations.
Il a été traduit devant une chambre correctionnelle du tribunal de Tunis. Il a été condamné à une peine de trois mois de prison ferme avec obligation de restitution de l'argent volé. N'acceptant pas ce jugement il a fait opposition et a été traduit de nouveau devant la cour d'appel. Il a nié les accusations portées contre lui. Cela n'a servi à rien puisque la cour était convaincue de sa culpabilité a confirmé le premier jugement mais a doublé la peine en le condamnant à six mois de prison ferme.
A.A
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En manque de Zatla, il agresse sa soeur

Il a vécu une enfance radieuse. Gâté par tous les membres de sa famille. Aucune de ses demandes n'était refusée. Il se permettait d'avoir tout ce qu'il voulait. C'est donc ainsi qu'il a grandi. Aujourd'hui il aborde la trentaine. Il est âgé de vingt huit ans exactement. Il a arrêté ses études et n'a pas d'emploi fixe. Ces deux facteurs l'ont aidé à fréquenter des jeunes issus de milieux douteux. Alccol, Zatla et tout ce qui est racine de la débauche.
Le jeune homme est tombé très bas. Il est devenu accro des produits stupéfiants. Il ne pouvait plus s'en passer.
Le jour des faits, il n'avait pas le sou mais devait s'approvisionner pour répondre au besoin qui le rongeait.
Il s'est déplacé au domicile de sa sœur, l'implorant à lui remettre la somme de vingt dinars. Malheureusement cette dernière ne pouvait satisfaire sa demande. Elle lui a expliqué sa situation et a essayé de le convaincre d'aller trouver du boulot au lieu de quémander à longueur de journée. Ces paroles ont déplu au frangin. Sa réaction était assez brutale. Insultes, injures puis il l'a attrapée d'une manière assez dure et lui a fait subir une sévère correction. Devant la riposte de sa sœur, il s'est déplacé en cuisine, s'est armé d'un couteau et est revenu à la charge. Il lui a asséné un terrible coup, heureusement au niveau de la main. A la vue du sang, il a quitté les lieux laissant cette dernière dans un état piteux.
Elle est arrivée péniblement à poser un pansement compressif pour arrêter l'hémorragie due à la blessure et s'est dirigée au poste de police pour déposer plainte.
Elle a raconté aux policiers ce qui lui est arrivé et a demandé à poursuivre pénalement son frère.
Arrêté ce dernier a reconnu les faits.
Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. En effet à part l'agression physique sur sa sœur il est confronté au délit de consommation de produits stupéfiants.
Interrogé par le juge, il a reconnu les faits et a demandé pardon au tribunal d'abord puis à la plaignante.
A.A
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Octogénaire pervers
Au cours de l'été de l'année dernière, un Monsieur âgé de 80 ans a connu une jeune fille qui le croisait tous les jours lorsqu'elle se dirigeait vers son lieu de travail où elle a été recrutée en tant qu'aide ménagère. Il ne ratait aucune occasion pour lui crier sa flamme. Ebloui par sa beauté, il lui lançait des flatteries et des louanges. Cela se passait en pleine rue devant les passants et surtout devant les commerçants qui prenaient ses paroles pour de la rigolade. Ils qualifiaient le vieux de pervers.
Au début la jeune fille ne donnait pas de l'importance aux remarques désobligeantes, mais au fil des jours elle commençait à trouver ce comportement inadmissible de la part d'un Monsieur dont l'âge égale ou dépasse celui de son père. Croyant bien faire, elle s'est adressée à lui un jour pour lui demander de cesser de l'importuner. Elle lui a demandé d'aller voir ses parents pour demander sa main s'il tenait à elle.
Cela a déplu au Monsieur qui depuis ce jour a décidé de changer de comportement. Les insultes et les remarques désobligeantes ont remplacé les louanges et les bonnes paroles. Il se pointait tous les jours à l'heure du passage de la fille devant le café du coin pour lui adresser les pires qualificatifs. Au bout de quelque temps, la fille n'en pouvait plus. Elle est allée déposer plainte auprès du procureur de la République du tribunal de Tunis pour l'informer du harcèlement qu'elle ne cesse de subir. Elle a décidé de poursuivre pénalement l'inculpé.
Arrêté, il a nié les faits qui lui sont reprochés et a déclaré que la fille l'a mis dans de mauvais draps en l'accusant une douzaine de fois de harcèlement sexuel. Il a présenté un certificat médical démontrant une impuissance physique due à une maladie chronique.
Il a été traduit devant une chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait.
Au cours de son interrogatoire il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction ajoutant qu'il s'agisse d'une accusation calomnieuse.
Le juge a décidé de faire subir à l'accusé un examen médical et a reporté l'affaire à une date ultérieure.
A.A
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Le passeur arnaqué
Un jeune homme, la trentaine a comparu en liberté devant la chambre criminelle du tribunal de 1èreinstance de Tunis, accusé d'avoir arnaqué une douzaine de jeunes Tunisiens candidats au travail dans un pays européen.
Il leur a promis un poste à l'étranger qui leur sera accordé dans des conditions légales. Il a expliqué aux jeunes que les recruteurs Européens sont à la recherche de main d'œuvre Tunisienne qui leur coûte beaucoup moins cher que la main d'œuvre Européenne.
Une fois convaincus, les jeunes au nombre de douze se sont portés candidats. A ce titre ils devaient régler chacun la somme de 4000 Dinars, pour les frais de voyage et d'habitation dans leurs nouveaux lieux de résidence.
Ils se sont donné rendez vous à une date précise pour la remise de l'argent. En effet ils se sont rencontrés et ont remis chacun la somme qui lui est demandée. Le jeune homme a encaissé la somme de 54000 Dinars. Au même moment il a appelé par téléphone mobile son associé qui est chargé de la finalisation du projet et qui réside en France. Ce dernier se trouvant à cette date en Tunisie s'est présenté et a pris toute la somme qui lui a été remise par l'inculpé.
Quelques semaines plus tard, cet associé résidant en Europe n'a plus donné signe de vie. Il ne répondait pas au téléphone, le jeune homme intermédiaire s'est trouvé dans une situation ambiguë car il ne sait plus quoi répondre aux jeunes qui lui avaient remis leur argent.
Il a été parait-il lui aussi arnaqué.
Les jeunes se sont aperçus qu'ils ont fait l'objet d'arnaque, ont déposé plainte auprès du procureur de la république contre le jeune homme intermédiaire.
Ce dernier s'est donc présenté au tribunal. Il a reconnu les faits déclarant qu'il a effectivement encaissé l'argent et qu'au même moment il a remis toute la somme à son associé en leur présence. Ce dernier a pu les arnaquer, il est de ce fait lui aussi victime. Il a toutefois déclaré qu'il était obligé de rembourser tous les plaignants et qu'il est en possession de reçus d'acquittement.
L'affaire a été reportée au 30 Juin prochain pour le prononcé du verdict.


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