Le nombre de civils tués dans les violences politiques en Irak a fortement augmenté en avril par rapport au mois précédent, signe que les insurgés tentent de tirer parti des tensions nées des législatives du 7 mars, dont aucun bloc n'est sorti clairement vainqueur. Deux cent soixante-quatorze civils ont péri dans des explosions de bombes et dans d'autres types d'attaques en avril, contre 216 en mars et 211 en février, au vu des chiffres communiqués hier par le gouvernement irakien. Si l'on est loin des bilans très meurtriers de la période 2006-2007, ce mois d'avril affiche un bilan nettement plus sombre que les mois précédents. Dans le décompte mensuel des victimes, diffusé par les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Santé, il apparaît que 39 policiers, 15 soldats et 48 insurgés ont été tués en avril. Le nombre de policiers tués est en net recul par rapport aux mois précédents. Les insurgés ont réussi à commettre plusieurs attaques marquantes en avril, dont une série d'attentats à la voiture piégée dans les quartiers chiites de Bagdad, qui ont fait 56 morts le 23 avril. On estime à 100.000 le nombre de civils morts en Irak dans les violences depuis l'invasion anglo-américaine de 2003.