A l'initiative du Conseil oléicole international et de l'Office national de l'huile, un cours international de quatre jours sur l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive a démarré, ce lundi 23 avril 2007, à Tunis, avec la participation de plus de 60 opérateurs et cadres du secteur des pays membres de cette Organisation dont la majorité appartient à l'espace euro - méditerranéen, plus gros producteur, exportateur et consommateur d'huile d'olive, dans le monde. La Tunisie , membre fondateur du Conseil, depuis 1956, date de conclusion de la première convention internationale sur l'huile d'olive, est le quatrième producteur et deuxième exportateur d'huile d'olive, dans le monde. D'ailleurs, c'est un Tunisien, Habib Essid qui occupe le poste de directeur exécutif du Conseil oléicole international.
Consolider la place de l'huile d'olive dans le monde Présentant le cadre de ce séminaire international sur l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive, à l'hôtel Abou Nawas, dans la capitale , il a indiqué qu'il inaugure un programme international de formation et de sensibilisation arrêté par le Conseil au profit de ses membres en vue de promouvoir la production de l'huile d'olive, à tous les plans, notamment, sur celui de la qualité. Or, selon le ministre de l'agriculture et des ressources hydrauliques, Mohamed Habib Haddad, invité à donner le coup d'envoi des travaux, la part de l'huile d'olive dans la production mondiale des huiles alimentaires reste très faible et ne représente que 3% de cette production, au moment où les spécialistes et les nutritionnistes du monde entier reconnaissent à l'huile d'olive des vertus et des bienfaits incomparables en matière de santé et d'alimentation. Aussi, le nouvel accord international sur l'huile d'olive qui vient d'être conclu et auquel la Tunisie s'est empressé d'adhérer a mis l'accent sur l'importance majeure que les pays producteurs doivent prêter à la qualité pour encourager l'accroissement de la consommation de l'huile d'olive et consolider sa place dans la production des huiles alimentaires. Et c'est dans cette perspective que le programme international de formation et de sensibilisation a été conçu , car, outre la formation , il comporte des actions de sensibilisation aux vertus et bienfaits alimentaires et sanitaires de l'huile d'olive, outre l'actualisation et le perfectionnement des normes de qualité établies dans ce domaine. Inspiré de cette nouvelle politique de promotion, l'ordre du jour du séminaire comporte un ensemble de communications et de travaux de recherches scientifiques sur l'étude des facteurs génétiques, agricoles et environnementaux et leur influence sur la qualité de l'huile d'olive, l'impact des nouvelles technologies en matière de production et de conditionnement sur la qualité de l'huile d'olive et enfin les méthodes et procédés de contrôle de la qualité de l'huile d'olive.
Mise à niveau de l'élément humain Dans ce contexte, le ministre de l'agriculture a insisté, plus spécialement, sur la nécessité d'accorder un intérêt particulier à la mise à niveau de l'élément humain pour assurer son adaptation aux changements et aux progrès de la recherche scientifique, rappelant que les oliveraies tunisiennes couvrent un million et 600 mille hectares et comptent plus de 66 millions de pieds d'oliviers dont 32% exploités en irrigué. Aussi, l'amélioration de la qualité se trouve au cœur de la stratégie oléicole tunisienne et bénéficie d'une attention soutenue illustrée par de multiples mesures ayant concerné toutes les étapes de production, en allant de la culture de l'arbre à la vente du produit fini et en passant par la cueillette, le transport, la transformation et le conditionnement. Au nombre des mesures prises récemment dans ce sens figure, notamment, la création d'un fonds pour la promotion de l'exportation de l'huile d'olive conditionnée, outre l'application d'un prix de référence pour préserver les intérêts des producteurs. Grâce à cette stratégie, l'huile d'olive occupe une place centrale dans les exportations tunisiennes, venant en quatrième position, après des produits d'industries mécaniques et électriques. A cet égard, le PDG de l'Office national de l'huile, Fehri Souilim, nous a indiqué que l'huile d'olive tunisienne jouit d'une réputation mondiale en matière de qualité, signalant que l'effort fourni par la Tunisie , dans ce domaine, a permis de porter, actuellement, la part de l'huile d'olive de qualité supérieure, à zéro impuretés, dite huile extra -vierge à 65% de la production nationale d'huile d'olive, contre à peine 30%, il y a quelques années. Outre la Tunisie , les autres pays participant à ce cours international sur l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive sont, notamment, les pays producteurs de l'Union européenne, comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce , et les pays arabes et maghrébins producteurs, Syrie, Liban, Libye et Algérie, entre autres. Il y a quelques jours, la ville de Sfax a abrité un colloque international sur la valorisation des dérivées de l'olive, notamment la margine, organisé en collaboration avec le Conseil oléicole international.