Un citoyen d'une région rurale de la délégation de Chebika ayant perdu une année auparavant sa moitié vivait depuis une année avec son enfant de deux ans dans une modeste maison. Ce dernier trouva dans les chantiers de bâtiment une source instable de revenus. C'est son voisin éleveur de bétail et cultivateur aisé, il n'y a pas plus brave que lui qui s'occupait de sa nourriture et de celle de son fils. Il met la mort dans l'assiette La dernière fois l'épouse de ce cultivateur charitable lui envoya un plat de couscous à l'agneau que le père et son enfant ne purent vider. Après avoir pris deux verres de thé pour se remonter le moral le père eut l'idée de mettre ‘la mort' (Des pesticides utilisées parait-il par les agriculteurs pour le traitement des cultures) dans le couscous restant dans l'assiette afin de tuer les chiens de garde de son voisin aisé. Ce qui fut fait quelques minutes plus tard. Les chiens avalèrent goulûment le couscous pour passer de vie à trépas. Après avoir constaté la mort des canidés et savouré son triomphe !!! il regagna sa demeure pour attendre le moment opportun pour réagir à savoir voler quelques moutons de l'étable de son voisin. Le criaillement des pintades (Ces volailles ne criaillaient que lorsqu'elles voient une personne étrangère arriver sur les lieux. C'est pourquoi elles sont élevées par la plupart des familles rurales) réveilla le propriétaire des lieux qui terrifié en constatant la mort de ses trois chiens de garde. Il réveilla alors ses fils leur demandant de rester vigilants car celui ou ceux qui commirent ce crime ne tarderont pas à venir pour voler ; leur disait-il. Aux environs d'une heure du matin ces derniers remarquèrent la présence de leur ‘ pauvre' voisin prés de l'étable. Au moment où il commença par ouvrir la porte dudit étable un membre de la famille cria d'une voie angoissée qui réveilla ses frères et ses sœurs qui se précipitèrent pelles et haches au poing pour intervenir. Les yeux agrandis d'effroi l'un d'eux découvrit que l'intrus n'était autre que leur voisin. Ce dernier ne répondit pas, il baissa sa tête jusqu'à l'arrivée des agents de la garde nationale sur les lieux. Tout en regrettant son geste odieux et sans tergiverser ce voisin ingrat aurait reconnu avoir eu l'intention de voler deux ou trois moutons. Il est actuellement sous les verrous et attend son jugement. L'éleveur indulgent n'a pas trouvé d'explication convaincante qui amena son voisin à accomplir ce geste lâche et imprévu ; lui qui a toujours répondu favorablement à ses besoins et ceux de son enfant.