Quatre personnes ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, dont trois en état de liberté pour corruption de fonctionnaire public. Il ressort des faits que lors d'un contrôle, des agents de la STEG ont découvert des détériorations concernant 27 compteurs. D'après les investigations menées, il s'est avéré qu'un agent de la société, qui travaillait dans la région de La Goulette, était l'auteur de ses dégâts. L'enquête judiciaire a montré que l'agent s'était acoquiné avec les trois accusés, dont deux possèdent une boulangerie et le troisième un bain maure. Le quatuor a établi un plan destiné à traficoter les compteurs de la STEG pour réduire la consommation d'électricité, et payer ainsi une somme minime sans commune mesure avec la consommation réelle. Quant à l'agent véreux, il percevait pour ses services des montants variant entre 120 et 180 dinars tandis que le quatrième larron, celui qui relevait les compteurs, il briguait la plus grosse part du gâteau, entre 500 et 600 dinars. La STEG aurait été ainsi escroquée de plus de 300 mille dinars. Une fois le subterfuge dévoilé, la STEG remit au point les compteurs et somma les accusés de réparer le préjudice financier énorme qu'elle a subi. A l'audience les accusés sont passés aux aveux, affirmant qu'ils ont réparé le préjudice matériel et qu'ils sont disposés à réparer le préjudice financier. Ils ont demandé, en outre, pardon. Quant à l'agent de la STEG incriminé, il nia les faits et clama son innocence, soulignant à l'occasion qu'il ne connaissait pas les inculpés. La défense a sollicité les circonstances atténuantes pour ses clients. Pour l'avocat du principal accusé, il signala que le crime est fondé sur le témoignage des trois accusés et, sur cette base, il demanda l'acquittement de son client. Le tribunal rendra son verdict ultérieurement.