Les désillusions de la CAN 2010 ne laissent plus beaucoup de choix à la sélection nationale qui doit se réconcilier avec son public. C'est le premier objectif. L'occasion lui est offerte cet après-midi au stade Olympique de Sousse où elle doit affronter dans le cadre de la CHAN 2011(Soudan) son homologue marocaine, également à la recherche d'un nouveau départ. Pour notre team national donc les choses sérieuses commencent cet après-midi. En stage depuis une semaine dans les environs, le groupe bien pris en charge par le duo d'intérim Trabelsi-Boumnijel a eu le temps de peaufiner sa préparation en vue de mettre toutes les conditions favorables de son côté. Conditions d'hébergement, infrastructure de travail tout le monde a été au petit soin de l'équipe nationale pour lui ouvrir la voie de la réussite. Le contexte de fin de saison, ne pouvait échapper à la vigilance du staff technique qui a conçu un programme de préparation orienté sur le double aspect « fraicheur physique et tactique ».Aussi tout a été appréhendé ou presque, orientation du jeu, animation axiale et de couloirs, équilibre entre les compartiments, et le tout dans un esprit de corps nécessairement de groupe. Bref tout a été fait avec une alchimie pour que le groupe vit pleinement la rencontre. Le sélectionneur prend d'ailleurs « très au sérieux cette compétition » ,tant il considère « qu'elle peut servir de rampe de lancement » à notre équipe nationale. C'est d'ailleurs dans cet ordre d'idées que le sélectionneur national mettant en garde certains joueurs locaux martèle « … il faudra mouiller le maillot face au Maroc pour espérer montrer son talent devant les « Bleus ». Telles sont les intentions de ce côté on ne peut plus claires. Aller aux bouts des intentions La balle est donc dans le camp des joueurs qui doivent mesurer l'importance d'un tel virage à prendre ensemble, en groupe en vue de jours meilleurs. Combien même, assurément leurs intentions sont bonnes, le public, le voulait-il ne peut se contenter du peu. Ce qu'il souhaite, ce qu'il escompte c'est un autre visage de son équipe nationale, c'est une machine qui se met en marche pour atteindre des objectifs furent-ils difficilement réalisables. Les joueurs dans ce contexte se trouvent dans l'obligation de « bien faire » d'abord, « de réussir » ensuite, car , soyons-clairs , il s'agit de toute évidence d'une obligation de résultat et non de moyens. Lourde tâche mais également grande pression. Le coach l'a bien compris en tenant toute la semaine passée à responsabiliser autant que faire se peut les joueurs à l'idée de dépassionner les débats certes mais inévitablement pour laisser libre cours aux joueurs d'exercer leur art , leur métier sur le terrain. Milieu : une belle allure Le scénario de la pièce étant écrit, il ne reste plus qu'à choisir les « bons acteurs » pour commencer le spectacle. C'est le rôle du metteur en scène. Connaissant l'art consommé de l'adversaire dans le jeu technique et rapide, le staff s'oriente vers la reconduction dans les bois du plus expérimenté des trois retenus, à savoir Belbouli. Même si ce dernier passe par un moment de turbulences au sein de son club, il demeure toutefois le plus apte à remplir la tâche. La défense a reçu les faveurs du coach à la lumière des exercices effectués en groupe. Ainsi de fait l'axe formé de Ben Youssef et Jmel s'est-il de lui même imposé. Sur les flancs , le choix s'est fixé sur les joueurs les plus en forme du moment, Yahia à droite et Chammam ( ou Meriah )à gauche. L'entrejeu, pièce essentielle dans le dispositif de l'équipe aura une belle allure avec Korbi, l'aguerri et Merzouki, le néophyte mais au talent certain. Côté animation, le duo technique se dirige vers une inédite association de Msakni, Mouihbi, Chehoudi , la pointe d'attaque sera confiée Saber Khelifa, lucide voire combatif. Ainsi avec une telle allure l'équipe nationale saura-t-elle en mesure de trouver sa voie…celle de la réussite ?