Pour une fois, le Club Africain, n'aura rien remporté l'année de son 90ème anniversaire que les clubistes auraient souhaité célébrer avec faste et splendeur. Au grand dam de la famille " Rouge et Blanc " les désillusions se succédèrent dans les différentes disciplines, notamment dans certaines collectives d'entres elles à l'image du football et du basket-ball notamment. Une année de vaches maigres me diriez-vous comme il en arrive parfois à n'importe quel club. Soit et l'on en convient totalement.Le mérite d'un grand club de l'envergure du Club Africain c'est de pouvoir rebondir de nouveau en mettant à profit pour ce faire, les enseignements nécessaires des erreurs du passé. Mais là où en sont les choses, la situation prévalant au club de Bab Jedid n'incite pas à l'optimisme à bien d'égard. Le président sortant, Kamel Iddir, après cinq saisons d'exercice à la tête du club entend aujourd'hui plus que jamais rendre le tablier estimant qu'il est grand temps de remettre le témoin en ce sens que des considérations personnelles ne lui permettent plus de demeurer encore à la barre avec tous les sacrifices que cela exige. Cinq saisons c'est déjà beaucoup estime Kamel Iddir conviction partagée totalement par ses pairs d'où justement la démission collective de la totalité du bureau directeur. Kamel Iddir aspirant au départ, il a fallu lui trouver un successeur ayant le profil et la stature lui devant valoir de gérer au sens large du terme, un club de l'envergure du Club Africain. Mais à l'évidence, le leg clubiste de par son poids n'encourage pas d'éventuelles parties prenantes à répondre présent à l'appel du club. Conséquence, l'assemblée générale élective prévue pour aujourd'hui a été reportée de facto. Une trésorerie à sec ! Crise de dirigeants sur un fonds de crise financière devenue si l'on croit des sources concordantes des plus sérieuses. Elles laissent entendre que les finances du club pour espérer être renflouées nécessitent une enveloppe supérieure à trois millions de dinars. Et dire que les difficultés financières auraient pu être plus aiguës encore sans les recettes des stades drainées grâce à une affluence souvent respectable du public clubiste, un public en or. Un effectif livré à lui-même C'en est pas fini puisque jusqu'à l'effectif de l'équipe senior de football, la vitrine du club, le malaise est perceptible avec un groupe qui déjà réduit, risque de se voir vidé par plusieurs de ses éléments de base. Les Ifaa, Hadhria, Bachtobji, Alexis pour ne citer que ceux là sont annoncés ici et là. Ceux qui sont en mesure de partir, n'attendent que des belles opportunités pour le faire en l'absence ou presque de tout encadrement, des joueurs pratiquement livrés à eux mêmes pour ainsi dire. Un état des lieux pour le moins affligeant d'un club aussi prestigieux que le Club Africain naviguant à l'aveuglette tout simplement parce qu'il n'y a plus vraiment de pilote à bord.