Lors de la 9ème conférence nationale des municipalités tenue au mois de mars dernier, le Président de la République a appelé à une conjugaison des efforts visant d'assurer une meilleure qualité de la vie au citoyen. Il a annoncé une palette de mesures destinées à promouvoir l'action municipale et à renflouer l'assise financière des municipalités de manière à garantir aux citoyens en général et aux habitants des cités populaires en particulier un service de proximité adapté à leurs besoins. Les habitants de la cité Ezzouhour par exemple souffrent depuis quelques semaines d'une invasion de moustiques, bien qu'il soit encore tôt.
Les détritus, l'eau stagnante, la pollution, le retard des actions préventives est derrière le fléau des insectes qui ennuient la tranquillité des citoyens aussi bien en hiver qu'en été. D'où le rôle assigné aux municipalités et au ministère de l'Environnement dans l'accélération des campagnes de pompage, d'assèchement et de curage des oueds, avant qu'il ne soit trop tard. Les habitants des quartiers populaires et à moindre degré, ceux des cités résidentiels de « high standing », sont concernés par les actions d'urgence de lutte contre les insectes. Une série de visites sur le terrain a démarré à la mi-mars dernier dans le cadre d'une campagne régionale de lutte contre les insectes, destinée à mettre en œuvre un plan d'action alerte dans les différentes localités. Les actions devraient débuter au plus tard avant la deuxième quinzaine du mois d'avril courant. Où en sont les mesures de prévention prises pour détruire les larves qui pourront se développer et provoquer le un calvaire inattendu ?
Les citoyens craignent le pire et appréhendent le retour du scénario épouvantable de l'été 2005, au cours duquel la majorité des villes et cités de la capitale ont souffert d'un envahissement sans précédent des moustiques. Un petit flash-back : rappelons-nous que les habitants et les commerçants ont considérablement souffert durant l'été 2005. Les commerçants fermaient tôt leurs boutiques. Les moustiques rendaient la vie des citoyens insupportable. Ils trouvaient du mal à vivre normalement dans leurs maisons, de manger, de dormir, de se balader, de faire du shopping, de fêter leurs cérémonies et autres. Personne ne veut imaginer un semblable été 2007. Nous sommes déjà au terme du mois d'avril, nous dépassons donc l'échéance fixée pour mettre en application les dispositions décidées au mois de mars et d'après les quelques constatations, il semble que les résultats sont loin d'êtres rassurants. Le signal d'alarme a déjà sonné et les pesticides font déjà partie du panier des biens de consommation des ménages tunisiens et les moustiques troublent, dès lors, le sommeil des habitants de certaines cités populaires. Il est vrai que la responsabilité incombe à toutes les parties prenantes dont les citoyens eux -mêmes, mais les municipalités ont un rôle primordial à jouer pour assurer leur quiétude et leur garantir un service de proximité adéquat et répondant à leurs attentes. Si le programme d'intervention prévoyant, entre autres, les opérations d'assainissement et l'extermination des larves dans leurs gîtes, a été mis en application, qu'est-ce qui explique, alors, cet état des lieux ?.