Toutes les formes de la violence morale, verbale voire physique, au sein de nos institutions éducatives sont strictement interdites de la part des enseignants à l'endroit de leurs élèves. Mais que dire quand le gosse brutalisé dans le cas d'espèce est un gamin handicapé présentant une lourde surdité et fatalement des troubles manifestes de la locution. Ecoutons la mère de l'enfant Mme D.A relatant les exactions dont fut victime son enfant : « Mon fils Béchir Bouchlaghem né le 24/11/2000 est atteint d'une surdité depuis sa naissance. A l'âge de 2 ans et demi je l'ai fait inscrire dans une école spécialisée à Ezzahra sous l'égide de l'Association Tunisienne d'Aide aux Sourds (ATAS). Mais malheureusement, il fut victime deux fois de suite de violences physiques. La première fois par son institutrice le frappant avec un bâton au niveau de l'avant bras avec une ecchymose « encore bien visible » (un bleu) assortie de cette remarque « La prochaine fois je t'ampute de bras » et une seconde fois par une autre enseignante (de l'école et qui ne l'enseigne pas) dans le couloir elle l'a giflé à l'oreille avec comme conséquence une nuit blanche pour toute la famille à cause des douleurs terribles qu'il ressentait à l'oreille violentée. Le directeur m'a promis dans un premier temps de diligenter une enquête rapidement puis le lendemain, curieusement il s'est rétracté en changeant d'avis. Pire, celle qui a giflé mon fils a tout nié en bloc avec cette petite phrase qu'elle me lança : « Tu peux porter plainte, je ne lui ai pas laissé de traces… » Ses camarades lui ont rapporté que cette éducatrice les avait incités à ne plus jouer avec lui et à le frapper !!! » Par ailleurs, le gosse avec des efforts pathétiques du haut de ses neuf printemps nous a relatés avec beaucoup de difficultés le calvaire décrit par sa mère plus haut avec des mots articulés très difficilement au vu de son handicap congénital. Si ce n'est pas grandement malheureux ! Le directeur du centre M. Oubayed Ayadi : Aucune violence n'est admise Voici par ailleurs la déclaration du directeur de l'école que nous avons contacté : « J'ai été informé par la mère de l'enfant des violences que son enfant aurait subies. Pareils comportements son inadmissibles et inconcevables dans toutes nos institutions éducatives. D'ailleurs des circulaires dans ce sens émanant de la tutelle ont été régulièrement distribuées aux enseignants. Concernant cette affaire, j'ai de suite diligenté une enquête avec un questionnaire adressé aux deux enseignantes tout en soulignant que le coup porté au niveau de l'avant bras date depuis bientôt un mois. »